
Turquie: après Istanbul, les manifestations interdites dans les villes d’Ankara et Izmir
Le peuple turque descend dans la rue pour protester contre l’arrestation de Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et challenger de Recept Tayyip Erdogan à la présidence.
Après Istanbul, d’autres villes de Turquie ont également imposé une interdiction de manifester. Une interdiction de manifestations et de rassemblements sera en vigueur dans la capitale Ankara pendant cinq jours jusqu’à mardi, a annoncé vendredi le bureau du gouverneur. La même mesure est en vigueur dans la ville portuaire d’Izmir. Des manifestations ont lieu dans tout le pays contre l’arrestation du maire d’Istanbul.
A la suite de l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, une interdiction de manifestations et de rassemblements a été imposée dans la métropole du Bosphore jusqu’à dimanche.
Des mesures juridiques envisagées contre les manifestations en Turquie
Le bureau du gouverneur d’Istanbul a de nouveau exhorté les habitants à éviter les « manifestations non autorisées ». Les autorités ont menacé de prendre des mesures juridiques en raison des perturbations affectant les services publics.
Le parti d’opposition turc CHP a appelé à des manifestations nationales jeudi soir. Le CHP a également appelé à de nouvelles manifestations à Istanbul vendredi.
Mercredi matin, Ekrem Imamoglu a été arrêté pour suspicion de terrorisme et de corruption. Depuis lors, il est en détention provisoire. Il est considéré comme un challenger du président sortant Recep Tayyip Erdogan lors des prochaines élections. Le CHP et des observateurs accusent le gouvernement Erdogan d’être derrière cette arrestation pour éliminer un rival politique.