Syrie: Lavrov assure que les convois humanitaires passeront à Alep
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré vendredi à Rome que les convois humanitaires à destination de la ville syrienne d’Alep passeraient « en sécurité ».
« Nous avons informé l’ONU à New York et à Genève qu’il n’y avait désormais aucun problème avec la livraison de cargaisons humanitaires à Alep-Est », a déclaré M. Lavrov au cours d’une conférence de presse à l’issue d’une rencontre avec son homologue italien Paolo Gentiloni.
« Il faut se mettre d’accord avec le gouvernement syrien sur le passage de ces convois qui ne sont plus menacés de rien, l’ONU est encore en train de réfléchir à la façon dont on pourrait procéder », a-t-il ajouté, selon la retranscription de ses propos par l’agence publique de presse Ria-Novosti.
« Pendant qu’ils (les responsables des Nations unies, ndlr) réfléchissent, la Russie, comme vous le savez, a envoyé de l’aide humanitaire supplémentaire vers Alep-Est, ainsi que deux hôpitaux mobiles, des médecins, de l’équipement médical et des médicaments. Je pense que les autres pays qui ne sont pas indifférents au sort de la population civile syrienne qui souffre doivent agir de la même manière », a-t-il insisté.
La Russie, alliée du gouvernement syrien, a proposé la création de quatre couloirs humanitaires à Alep-Est, a déclaré jeudi un responsable de l’ONU, qui espère pouvoir évacuer les blessés et acheminer de l’aide dans la partie de la ville assiégée par les forces du régime.
Dans le passé, Moscou a déjà unilatéralement décrété des trêves et établi des couloirs humanitaires, mais l’ONU ne les a jamais utilisés faute de garanties de sécurité.
Compte tenu de « l’inaction » de l’ONU face à ce conflit, « nous encourageons tout effort qui permette de créer les conditions en vue de déclencher le processus de négociations fondé sur la nécessité de garantir les intérêts du peuple syrien », a ajouté M. Lavrov.
Mais le ministre russe a réitéré son appel aux groupes rebelles à « couper tout contact avec les terroristes », répétant que « tous les groupes armés » combattant à Alep-Est étaient « sous la coupe du Front Al-Nosra » (dont le nouveau nom est Fateh al-Cham depuis sa récente rupture avec Al-Qaïda).