Après la spectaculaire annulation de la présidentielle l'an dernier en Roumanie, le candidat d'extrême droite Calin Georgescu a vu sa candidature rejetée dimanche par la Commission électorale, une décision qui a provoqué de violentes protestations de ses partisans. (Photo by Daniel MIHAILESCU / AFP) © Belga

Roumanie: colère des partisans du candidat d’extrême droite écarté de la présidentielle

La Roumanie a basculé dans la tourmente depuis le premier tour de l’élection présidentielle, tenu le 24 novembre 2024, qui a fait émerger sur la scène politique Calin Georgescu, jusqu’alors quasi inconnu.

Après la spectaculaire annulation de la présidentielle l’an dernier en Roumanie, le candidat d’extrême droite Calin Georgescu a vu sa candidature rejetée dimanche par la Commission électorale, une décision qui a provoqué de violentes protestations de ses partisans.

Selon l’instance qui s’appuie sur le jugement rendu en décembre par la Cour constitutionnelle, « il ne remplit pas les conditions de légalité » car il a enfreint « les règles démocratiques d’un suffrage honnête et impartial ». A cette annonce, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Bucarest, criant « A bas la dictature ». Après de premiers incidents en début de soirée, la situation s’est tendue de nouveau dans la nuit en réaction à la publication par le bureau électoral des motivations de sa décision, semblant sérieusement compromettre l’avenir de Calin Georgescu.

Les gendarmes ont dû disperser à plusieurs reprises à coup de gaz lacrymogène une foule « violente » qui a tenté de forcer le barrage pour entrer dans les locaux, jetant bouteilles et pétards, selon plusieurs communiqués. Deux officiers ont été blessés.

La Roumanie a basculé dans la tourmente depuis le premier tour de l’élection présidentielle, tenu le 24 novembre 2024, qui a fait émerger sur la scène politique Calin Georgescu, jusqu’alors quasi inconnu. Très critique de l’UE et de l’Otan, cet ancien haut fonctionnaire est opposé à l’envoi d’aide à l’Ukraine et prône avant tout la recherche de la « paix », un positionnement habituel parmi les tenants de la rhétorique russe. Fait rare dans l’Union européenne, la Cour constitutionnelle a annulé ce scrutin sur fond de suspicions d’ingérence russe et de nouvelles élections sont prévues en mai dans un climat fébrile. Soupçonné d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok, Georgescu a été inculpé pour « fausses déclarations » de financement de campagne et « incitation aux troubles de l’ordre constitutionnel ».

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