Remplacer la monarchie par une république n’est pas une priorité pour l’Australie
La priorité de l’Australie est d’organiser un référendum sur les droits politiques des populations indigènes, et non de remplacer la monarchie par une république, a affirmé jeudi le Premier ministre Anthony Albanese.
Bien que le leader du Parti travailliste de centre-gauche soit un fervent républicain, il a refusé de s’engager dans ce débat quelques jours après la mort de la reine Elizabeth II. L’Australie, pays membre du Commonwealth, est une monarchie constitutionnelle avec le souverain du Royaume-Uni comme chef de l’Etat.
M. Albanese a dit se concentrer sur un projet de référendum visant à donner aux populations indigènes, qui comptent quelque 670.000 individus en Australie, soit moins de 3% de la population, le droit d’être consultées par les députés sur les questions qui les concernent. Un processus appelé « Voice to Parliament« .
« Je veux que les Australiens se concentrent sur la Voice to Parliament« , a-t-il souligné au micro d’ABC, la radio nationale, lorsqu’on lui a demandé pourquoi le pays ne pourrait pas également envisager son avenir sous la monarchie. « C’est quelque chose qui devrait être réglé avant que d’autres questions ne soient débattues », a-t-il ajouté.
Colonie britannique pendant plus d’un siècle, l’Australie a obtenu son indépendance en 1901 mais a conservé le monarque comme chef d’Etat. En 1999, les Australiens ont voté de justesse contre la destitution de la reine.
Les sondages effectués avant la mort d’Elizabeth II montraient que la plupart des Australiens étaient favorables à l’instauration d’une république.
La question républicaine a été ravivée depuis l’arrivée au pouvoir de M. Albanese, qui a rapidement nommé le premier « ministre délégué pour la République » du pays, et a suggéré qu’un autre référendum pourrait être organisé à l’avenir.
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