Régionales en France: Xavier Bertrand, le trublion
Reconduit confortablement président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand poursuit sa route en vue de la présidentielle de 2022. Mais si la droite républicaine veut l’emporter, le chacun pour soi n’est pas une option.
Président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand continue de tracer sa route en vue de la présidentielle de 2002. C’est sans doute le principal enseignement politique des élections régionales des 20 et 27 juin en France.
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Avec cette question corollaire : l’ancien membre des Républicains réussira-t-il à briser la dichotomie qui s’instaure apparemment entre des scrutins locaux dominés par les partis de l’ancien monde et le rendez-vous présidentiel où s’affronteraient dans le duel ultime les représentants de formations politiques disposant du moins d’élus municipaux, départementaux, régionaux…
Les chances du trouble-fête de bousculer cet « ordre établi » depuis la présidentielle de 2017 ne sont cependant pas encore très éclaircies. Certes Xavier Bertrand (52,37 % des voix) a remporté dans sa région une triple victoire : faire barrage au Rassemblement national sur une terre où il était malgré tout bien implanté, contenir la rare expérience d’union de la gauche sur un territoire d’implantation industrielle où les forces progressistes ont été jadis dominantes, et résister à la toute aussi rare mobilisation de ministres du gouvernement dépêchés au secours de la liste de La République en marche.
Cela étant, et même s’il a annoncé qu’il resterait de toute façon candidat, Xavier Bertrand voit son éventuel destin présidentiel suspendu à l’attitude des Républicains, sa famille politique d’origine et celle dont il continue à défendre les valeurs. Car un responsable qui en est membre, Laurent Wauquiez, président réélu de la région Auvergne-Rhône Alpes (55,17 % des suffrages), et une qui en a été une figure importante, Valérie Pécresse, reconduite à la tête de la région Ile-de-France (45,92 % des voix), ont aussi posé leurs jalons sur la route de l’Elysée à la faveur de ces élections. Soit Xavier Bertrand bénéfice dans les sondages d’un « effet régionales » et sa candidature écrasera les velléités de ses condisciples, soit il stagne dans les intentions de vote, et l’éventualité d’une candidature d’une personnalité LR – mais selon quelles modalités ? -, s’imposera. Avec les conséquences inévitablement fâcheuses pour la droite
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