Rave party en Bretagne: une perquisition et deux personnes en garde à vue
Une perquisition était en cours samedi et deux personnes étaient en garde à vue dans le cadre de l’enquête judiciaire pour identifier les organisateurs de la fête sauvage qui a rassemblé environ 2.500 personnes au sud de Rennes, a annoncé samedi le procureur de la République Philippe Astruc.
« Deux personnes, nées en 1998, sans antécédent judiciaire, ont été interpellées » à 15H00 à Iffendic (Ille-et-Vilaine) et « placées en garde à vue », a indiqué le magistrat.
« Une perquisition est en cours, qui a déjà permis de saisir une somme d’argent (paraissant en première analyse résulter du partage de la caisse de cet événement) et des produits stupéfiants. Du matériel permettant l’installation de matériels de sonorisation a été saisi », précise M. Astruc dans un communiqué.
« Dans le cadre d’une opération de police judiciaire conduite par la brigade de recherches de Redon, deux pelotons de gendarmes mobiles, un peloton de surveillance et d’intervention avec le soutien d’un hélicoptère, soit 70 gendarmes sont intervenus », a précisé le procureur.
« En marge de la dispersion qui a donné lieu à de nombreuses verbalisations, cinq personnes ont été placées en garde à vue » dont trois participants à la manifestation pour infractions à la législation sur les stupéfiants, deux autres qui étaient « détentrices de matériel », une table de mixage et un groupe électrogène, a détaillé le procureur.
« Les éléments recueillis ont permis de confirmer le caractère payant de la manifestation sous la forme d’une contribution et la présence importante de produits stupéfiants à l’occasion de cet événement », indique M. Astruc.
Le parquet de Rennes rappelle avoir ouvert une enquête pour « organisation illicite d’un rassemblement festif à caractère musical », « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique », « dégradation du bien d’autrui en réunion » ou encore « travail dissimulé », « tenue illicite d’un débit de boissons » et « infractions à la législation sur les stupéfiants et notamment la facilitation de l’usage ».
Selon le procureur, la peine encourue pour ces derniers faits est de 10 ans d’emprisonnement.
« L’action de l’Etat, dans sa dimension successive de maintien de l’ordre et de police judiciaire, a permis de mettre fin sans violences à une fête illicite troublant fortement l’ordre public et de conduire une enquête judiciaire propre à éviter toute impunité », a souligné le procureur, estimant que « la véritable autorité de l’Etat réside dans cet équilibre exigeant ».
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