Qatargate: Marie Arena auditionnée « comme elle le demandait »
L’eurodéputée belge Marie Arena a été entendue pour la première vendredi par les enquêteurs dans le dossier du Qatargate. Son nom était ressorti à plusieurs reprises, étant donné ses liens avec Pier Antonio Panzeri.
Marie Arena a enfin été auditionnée pour la première fois par les enquêteurs » dans le dossier du Qatargate, a déclaré Me Michèle Hirsch, l’avocate de la députée européenne. « Elle le demandait avec insistance depuis des mois. Elle a longuement répondu à toutes les questions qui lui étaient posées. » Me Hirsch a précisé que c’est en tant que suspecte que sa cliente a été interrogée.
« Elle a expliqué son travail au sein du Parlement européen », a poursuivi l’avocate, « ses engagements et réalisations pour les droits humains, y compris ceux qui manifestement dérangeaient« . Selon Me Hirsch, l’audition devra se poursuivre prochainement. « Au terme de cette journée de questions, en tant que conseil de Marie Arena, je ne perçois toujours pas en quoi elle serait concernée par les faits à la base de cette enquête« , celle du Qatargate, a indiqué l’avocate.
Plus tôt dans la journée, le parquet fédéral a indiqué que Marie Arena devait être entendue ce vendredi par les enquêteurs dans le dossier Qatargate. Le nom de Marie Arena a été cité à plusieurs reprises dans l’affaire du Qatargate, étant donné les liens de l’eurodéputée belge avec Pier Antonio Panzeri, l’un des inculpés. Ce dernier a toujours dit que Marie Arena n’était pas impliquée. Mais le 19 juillet dernier, des perquisitions ont été réalisées au domicile de celle-ci et dans plusieurs endroits en lien avec elle ou sa famille, entre autres le domicile de son fils, où les enquêteurs ont découvert une somme de 280.000 euros en liquide. Cet argent pourrait être en lien, non pas avec cette affaire mais avec un trafic de drogue. Cela fait désormais l’objet d’une autre enquête, menée par la division de recherche chargée de la lutte contre le trafic de stupéfiants de la police judiciaire fédérale.
Jusqu’à ce vendredi, l’élue socialiste au Parlement européen n’avait néanmoins pas été entendue par les enquêteurs du dossier Qatargate, qui concerne des tentatives de corruption de députés siégeant au Parlement européen.