Elisabetta Gualmini au Parlement européen. Photographie Alain Rolland.

Qatargate: le parquet fédéral demande la levée d’immunité de deux eurodéputées

Le parquet fédéral demande la levée de l’immunité de deux parlementaires itlaiennes, Elisabetta Gualmini et Alessandra Moretti, dans le cadre de l’enquête sur le Qatargate.

Le parquet fédéral a requis la levée de l’immunité parlementaire de deux eurodéputées italiennes dans le dossier de soupçons de corruption au Parlement européen dit « Qatargate ». L’information, délivrée mardi par Le Soir, a été confirmée par le parquet fédéral. Selon le quotidien, il s’agit d’Elisabetta Gualmini et d’Alessandra Moretti, deux membres du groupe des socialistes et sociaux-démocrates S&D.

La présidence du Parlement européen devrait annoncer le dépôt de cette requête à l’ouverture de la prochaine session plénière, le 10 mars à Strasbourg. Le parquet s’est refusé à tout autre commentaire, dans l’intérêt de l’enquête.

Alessandra Moretti

Cela fait plusieurs mois que le parquet fédéral mène une vaste enquête sur des tentatives d’ingérence alléguée du Qatar et du Maroc sur le processus décisionnel du Parlement européen. Les deux pays auraient tenté d’influencer des résolutions et des décisions du Parlement européen par l’intermédiaire de l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri et de son asbl Fight Impunity. L’élu, ainsi que son bras droit Francesco Giorgi, la partenaire de ce dernier Eva Kaili, alors vice-présidente du Parlement européen, le lobbyiste bruxellois Nicolo Figa-Talamanca, les ex-eurodéputés belge Marc Tarabella et italien Andrea Cozzolino ont été inculpés.

Cela a été le cas aussi de leur ex-consoeur Marie Arena, pour qui le chef d’inculpation de corruption n’est toutefois pas retenu. Plusieurs avocats de la défense ont demandé en 2023 à la chambre des mises en accusation de vérifier la régularité des procédures. Des audiences à ce propos sont encore prévues les 18 et 25 mars, ainsi que le 22 avril. Entre-temps, le comité R a confirmé la légalité des méthodes d’enquête que la Sûreté de l’État a utilisées dans ce dossier.

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