Qatargate: Francesco Giorgi échoue à faire tomber la juge d’instruction
Francesco Giorgi a tenté de faire récuser la juge d’instruction du Qatargate, en vain. Elle peut reprendre son travail.
Près de cinq mois après la requête en récusation de la juge d’instruction du Qatargate déposée par Francesco Giorgi, l’ex-assistant parlementaire au cœur du dossier, la Cour de cassation a définitivement débouté l’Italien, rapporte Le Soir. La juge Aurélie Dejaiffe peut donc finalement reprendre les rênes de l’enquête d’ingérence et de corruption au Parlement européen qui avaient été remises temporairement à un autre juge.
M. Giorgi, via son avocat Pierre Monville, avait demandé la récusation du magistrat instructeur le 26 mars. En cause : une bataille sur les conditions associées à la libération de l’inculpé, et notamment l’interdiction pour le compagnon d’Eva Kaili (et d’autres co-inculpés) de parler à la presse. Il ressort des motivations de l’arrêt de la Cour de cassation que l’intéressé soupçonnait la juge de partialité.
Ce 13 août, près de cinq mois après le pas de côté forcé de la juge Dejaiffe, la Cour a définitivement donné raison à la magistrate bruxelloise. Entretemps, le dossier avait été confié au juge Paul Gérard, notamment connu pour instruire l’épineux dossier des fonds libyens, ralentissant de facto l’instruction du Qatargate. Contacté par la rédaction du Soir, Pierre Monville n’a pas souhaité commenter.