Près de 1.000 enfants migrants, séparés de leurs parents sous Trump, restent loin d’eux
Près de mille enfants migrants, séparés de leurs parents sous le mandat de l’ancien président américain Donald Trump, n’ont toujours pas été réunis avec eux, a indiqué jeudi le gouvernement de son successeur démocrate.
Soucieux de corriger ce qu’il considérait comme une « honte nationale », Joe Biden avait mis en place dès son arrivée à la Maison Blanche une cellule dédiée à identifier et localiser les familles de migrants séparées sous le mandat de son prédécesseur républicain.
« A ce jour, le groupe de travail a identifié 3.924 enfants séparés » de leurs familles entre 2017 et 2021, dont 998 n’ont toujours pas retrouvé leurs parents, a annoncé le ministère de la Sécurité intérieure après deux ans de travaux. Parmi eux, 148 sont « en voie » de les rejoindre et « 183 familles ont été informées de la possibilité d’être réunies », a-t-il ajouté dans un communiqué.
« Nous comprenons que ce travail essentiel n’est pas terminé », a commenté le ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas. « Le groupe de travail continue à essayer de contacter les familles séparées afin de leur offrir la possibilité de se retrouver aux Etats-Unis« , a-t-il ajouté.
« Tolérance Zéro »
L’administration de Donald Trump, qui avait fait de la lutte contre l’immigration illégale un marqueur de sa présidence, avait évoqué dès 2017 l’idée de séparer les familles de migrants entrées illégalement aux Etats-Unis, comme moyen de dissuasion.
Sa politique dite de « Tolérance Zéro » avait été officiellement lancée en avril 2018. Elle consistait à ouvrir des poursuites pénales contre toute personne entrée illégalement à la frontière avec le Mexique. Conséquence: les parents pouvaient être immédiatement placés en détention sans leurs enfants. Les drames vécus par ces familles avaient suscité un tollé jusque dans les rangs républicains, si bien que Donald Trump avait ordonné dès juin 2018 d’y mettre un terme, un juge imposant de son côté la réunification des familles divisées.
Plus de 2.000 enfants avaient alors été rendus à leurs parents. Mais, en parallèle, l’administration de Donald Trump avait continué à séparer des familles en s’appuyant sur la règle qui permet d’arrêter et d’expulser un parent sans-papiers s’il a commis un délit sérieux. Selon les associations, elle avait détourné cette règle pour l’appliquer même aux petites infractions notamment routières.
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