Poutine trouve « vexant » de ne pas figurer sur la liste américaine de personnalités russes
Le président russe Vladimir Poutine a jugé mardi « vexant », en plaisantant, de ne pas figurer sur la liste des personnalités russes susceptibles d’être sanctionnées publiée par Washington, la qualifiant d' »acte inamical » mais excluant en l’état des mesures de rétorsion.
« C’est, bien entendu, un acte inamical, il complique les relations russo-américaines, déjà dans un état difficile, et nuit à l’ensemble des relations internationales », a-t-il lancé lors d’une conférence avec des hauts responsables de son QG de campagne pour l’élection présidentielle de mars.
Jugeant qu’il serait « stupide de réduire nos relations à néant », il a assuré ne pas vouloir « aggraver la situation » en répliquant.
« Nous nous attendions à cette liste », a assuré Vladimir Poutine. « Nous étions prêts à prendre des mesures de représailles, assez sérieuses, qui auraient réduit nos relations à zéro. Mais nous allons pour l’instant nous abstenir de prendre ces mesures », a-t-il affirmé.
Le département américain du Trésor a publié une liste d’officiels et d’hommes d’affaires russes, considérés comme proches de Vladimir Poutine et susceptibles d’être sanctionnés pour punir Moscou de son ingérence supposée dans la dernière présidentielle américaine.
Aux yeux du président russe, « ceux qui ont fait ça, le font dans le cadre de leur politique intérieure, ils attaquent le président élu », Donald Trump, accusé par ses détracteurs d’avoir bénéficié du soutien de Moscou pour se faire élire en 2016.
Le président russe s’est aussi interrogé sur la volonté de Washington de coopérer avec la Russie pour la lutte contre le terrorisme: « On va travailler ensemble ou non? Vous le voulez ou pas? Nous n’en avons pas besoin, nous. »
La liste américaine, très attendue, a été publiée dans la nuit de lundi à mardi. Elle compte plus de 200 noms, dont 114 officiels et 96 hommes d’affaires. Elle ne déclenche pas l’imposition de sanctions immédiates.
Elle comprend notamment le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le Premier ministre Dmitri Medvedev et de hauts responsables des services de renseignement russes. On y trouve également des dirigeants de grandes entreprises publiques, comme le géant de l’énergie Rosneft et la Sberbank.
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