Ronald Plasterk © Belga

Pays-Bas : plainte contre Ronald Plasterk pressenti comme Premier ministre

Un avocat amstelodamois, Henri Sarolea, a déposé plainte jeudi contre Ronald Plasterk, pressenti pour être le prochain Premier ministre néerlandais. L’avocat confirme des informations publiées par le média NRC. M. Sarolea accuse le scientifique et ancien ministre du parti PvdA de faux en écriture et de délits financiers.

Selon l’avocat, les faits remontent à 2022, quand M. Plasterk aurait injustement décrit sa firme pharmaceutique à l’époque de « micro-entreprise ». Il aurait aussi rendu tardivement un rapport annuel et mentionné des membres du conseil d’administration qui n’avaient pas encore pris leurs fonctions. M. Plasterk a vendu cette société en 2022 pour 32 millions d’euros à CureVac. L’avocat Sarolea s’est intéressé à l’affaire depuis décembre dernier et en a informé les chefs de partis des quatre partis qui se sont engagés à former une coalition gouvernementale. L’avocat assure entreprendre ses démarches en justice à l’encontre du probable futur Premier ministre néerlandais à titre individuel. « Si un ministre-président doit être nommé, il doit être intègre. L’intégrité de M. Plasterk est compromise, cette affaire sent mauvais« , assure l’avocat. Sa plainte est indépendante d’autres griefs déjà émis envers M. Plasterk. Il est en effet aussi question d’une enquête du centre médical d’Amsterdam sur des brevets revendiqués par M. Plasterk à l’exclusion d’autres chercheurs. Le scientifique aurait empoché des millions dans l’affaire.

« Pas intentionnel »

Interrogé dans le NRC, M. Plasterk réagi en affirmant que « dans le cas improbable que des irrégularités se sont glissées dans un rapport annuel, cela n’était pas intentionnel ». Quant à la question des brevets, M. Plasterk renvoie à la firme pharmaceutique CureVac. Six mois après les élections législatives aux Pays-Bas, un accord de coalition a été trouvé entre quatre partis, le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, le parti pro-agriculteurs BBB, le parti libéral VVD et le nouveau parti anti-corruption NSC. On ignore encore l’identité du prochain Premier ministre qui dirigera le gouvernement de coalition et remplacera Mark Rutte. Mais le nom de l’ancien ministre de l’Education et de l’Intérieur, Ronald Plasterk, qui a également joué un rôle clé dans la supervision des premières négociations, est celui qui circule le plus.

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