Audition du ‘partygate’ : Boris Johnson nie avoir menti à la Chambre des Communes
L’ancien Premier ministre du Royaume-Uni est auditionné par une commission d’enquête dans le cadre du ‘partygate’, l’organisation de fêtes à Downing Street en pleine pandémie.
L’audition de l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson devant une commission d’enquête parlementaire sur les fêtes à Downing Street pendant la pandémie a débuté. Boris Johnson, qui avait démissionné en juillet après une série de scandales dont le partygate, a promis de dire « toute la vérité« , la main posée sur une Bible au début de l’audition.
Durant l’audition, Boris Johnson a de nouveau nié avoir menti à la Chambre des Communes. « Je suis ici pour vous dire que je n’ai pas menti », a-t-il déclaré. La commission n’a trouvé aucune preuve que ses collaborateurs l’aient averti, pendant la pandémie, que les règles étaient enfreintes, a déclaré M. Johnson. Au contraire, plusieurs documents montrent que les événements se sont déroulés en toute légalité.
L’ancien chef du gouvernement conservateur de 58 ans, va tenter de se dépêtrer du scandale qui lui a coûté son poste en juillet et a entrainé le Royaume-Uni dans des mois d’instabilité politique. La commission parlementaire, accusée de s’être lancée dans une chasse aux sorcières par les partisans de Johnson, doit déterminer s’il a menti délibérément à la Chambre des Communes, notamment lorsqu’il a affirmé en décembre 2021 devant les députés que « les règles ont tout le temps été respectées » à Downing Street pendant la pandémie.
Le ‘partygate’, ces fêtes en plein covid qui suscitent l’ire des Britanniques
Le « partygate », ces révélations durant des mois sur les fêtes arrosées à Downing Street durant un confinement particulièrement strict au Royaume-Uni, avait suscité la colère des Britanniques, qui avaient dénoncé un « deux poids deux mesures » intolérable.
Dans un document de 110 pages, la commission retrace les déclarations officielles de Boris Johnson et ce qui se passait alors à Downing Street, photos et témoignages à l’appui. Si la commission, qui a obtenu les témoignages écrits de 23 personnes, conclut qu’il a menti, Boris Johnson risque de perdre son siège de député, compromettant le reste de sa carrière politique et ses espoirs de revenir un jour à Downing Street.
Les députés voteront sur les sanctions qu’il pourrait encourir, y compris une suspension, qui si elle dépasse 10 jours pourrait déclencher une élection partielle dans sa circonscription, où sa majorité est faible.