Olivier Vandecasteele: le transfert d’Assadi entraînera d’autres prises d’otage, avertit l’opposition iranienne

Le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) a mis en garde samedi le gouvernement contre les risques d’un transfèrement du diplomate terroriste Assadolah Assadi en échange du travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele. Selon l’un de ses membres, Aladdin Touran, le régime des mollahs intensifierait la diplomatie des otages dont il est coutumier.

La Cour constitutionnelle a rejeté vendredi soir le recours en annulation introduit par le CNRI contre le traité de transfèrement de personnes condamnées conclu entre la Belgique et l’Iran. S’il est mis en oeuvre, ce texte permettra le retour en Belgique d’Olivier Vandecasteele détenu depuis un an dans des conditions inhumaines.

Le CNRI fédère une partie de l’opposition iranienne en exil. Il a mené une vaste campagne contre le traité de transfèrement. Le projet d’attentat pour lequel M. Assadi a été condamné visait l’un de ses rassemblements en 2018 près de Paris.

Tout en réaffirmant sa sympathie à l’égard d’Olivier Vandecasteele et ses proches et en réclamant la libération immédiate du prisonnier belge, cette organisation a réaffirmé samedi son opposition au traité.

« La politique d’apaisement et de concessions au régime iranien pour libérer des otages a amené ce régime à continuer l’extorsion et la prise d’otages. Seule une politique décisive contre ce régime mettra fin à la tragédie inhumaine de la prise d’otages. L’expérience des otages français au Liban dans les années 1980 montre bien qu’au cours des 43 dernières années, pour chaque otage échangé ou libéré moyennant des incitations, ce régime a pris ou tué au moins deux nouveaux otages« , a souligné M. Touran, membre du comité Affaires étrangères du CNRI.

« L’affaire est simple. Si Assadi, qui a planifié le crime terroriste le plus sanglant d’Europe, est aujourd’hui échangé contre un otage innocent, le régime iranien conclurait qu’il peut prendre plus d’occidentaux en otages et commettre plus de crimes terroristes. Parce qu’il serait convaincu que, quel que soit le crime qu’ils commettent en Europe, ils pourraient échanger leurs terroristes arrêtés contre des otages innocents. C’est uniquement pour cette raison que nous sommes déterminés à empêcher autant que possible la libération de ce terroriste de haut rang », a-t-il ajouté.

Vendredi, la Cour constitutionnelle a assorti le rejet du recours en annulation d’une condition: l’information des victimes de M. Assadi de son éventuel transfèrement, de manière à ce qu’elles puissent se tourner vers un juge. Un droit dont compte user le CNRI, a-t-il fait savoir dès vendredi.

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