Nucléaire: les stocks d’uranium enrichi dépassent de 15 fois la limite autorisée
Les stocks d’uranium enrichi accumulés par l’Iran dépassent désormais de plus de 15 fois la limite autorisée par l’accord international de 2015, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) consulté jeudi par l’AFP.
Selon des estimations de mi-février, Téhéran a ainsi porté ses réserves totales à 3197,1 kg, contre 2489,7 kg en novembre, loin du plafond de 202,8 kilos (ou 300 kilos équivalent UF6) auquel il s’était engagé.
Le directeur général Rafael Grossi « se rendra en Iran pour des réunions avec des responsables iraniens » et tiendra une conférence de presse à son retour à Vienne samedi dans la soirée, a-t-il précisé.
Cette annonce intervient au lendemain de l’affirmation par M. Grossi que l’AIEA « n’abandonnera jamais » ses efforts pour que l’Iran fournisse des clarifications sur la présence de matière nucléaire dans des sites non déclarés sur son territoire.
Téhéran demande la clôture de l’enquête de l’AIEA pour la conclusion d’un accord qui permettrait de sauver le pacte avec conclu en 2015 entre l’Iran d’un côté, les Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l’Allemagne de l’autre et connu sous son acronyme JCPOA.
Washington s’en est retiré en 2018 en rétablissant des sanctions contre l’Iran. En riposte, l’Iran s’est largement affranchi des restrictions qu’il avait accepté d’imposer à ses activités nucléaires.
Les prochains jours sont perçus comme décisifs pour les discussions en cours à Vienne entre les grandes puissances et l’Iran pour relancer le JCPOA.
Les diplomates ont repris les pourparlers en novembre dernier après une pause de plusieurs mois. Les Etats-Unis y participent indirectement.
L’un des points de friction demeure justement, selon l’AIEA, l’absence d’explications suffisantes de la part de Téhéran sur ces quatre sites non officiels.
Le problème remonte dans la plupart des cas au début des années 2000 mais l’un des sites, l’entrepôt du district de Turquzabad dans la province de Téhéran, pourrait avoir été utilisé pour stocker de l’uranium jusqu’à fin 2018.
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