Nucléaire irakien : Washington et Israël discutent d’exercices conjoints
Les États-Unis et Israël ont discuté jeudi au Pentagone d’exercices militaires conjoints pour contrer les ambitions nucléaires de Téhéran, alors que les difficiles négociations sur le programme nucléaire iranien reprenaient à Vienne.
« Je suis profondément inquiet des actes du gouvernement iranien dans le domaine nucléaire ces derniers mois, ses provocations permanentes et son manque d’engagement diplomatique », a déclaré le ministre américain de la Défense Lloyd Austin en accueillant son homologue israélien Benny Gantz.
Il n’a pas précisé les options envisagées mais il a évoqué un récent exercice conjoint mené en mer Rouge par les États-Unis, Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn. « Nous continuerons à développer cette architecture régionale de sécurité par le biais d’une coopération militaire, de formations et d’exercices conjoints ».
M. Gantz a indiqué être venu « approfondir notre dialogue et notre coopération vis-à-vis de l’Iran, notamment la préparation militaire conjointe pour contrer l’Iran et mettre un terme à son agression dans la région et ses aspirations nucléaires ».
« J’ai totalement confiance dans l’engagement de l’administration américaine (…) à empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire ».
Les négociateurs sur le nucléaire iranien se sont retrouvés jeudi à Vienne, « déterminés à travailler dur » pour sauver l’accord de 2015 après les avertissements lancés la semaine dernière à Téhéran par les Européens et les Américains.
Joe Biden a, par ailleurs, « demandé à son équipe » de faire des « préparatifs » en cas d’échec des tentatives diplomatiques dans le dossier du nucléaire iranien, a dit jeudi sa porte-parole Jen Psaki.
« Au vu des avancées continues du programme nucléaire iranien, le président a demandé à son équipe de se préparer pour le cas où la diplomatie échouerait. Cela demande des préparatifs », a-t-elle dit, en évoquant des « sanctions supplémentaires » contre les sources de revenus de Téhéran.
Les diplomates s’étaient quittés vendredi sur un constat de divergences, les Occidentaux accusant Téhéran d’avoir fait marche arrière par rapport au printemps.
L’Iran a nettement accéléré son programme ces derniers mois, en restreignant l’accès aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Les discussions de Vienne visent à ressusciter l’accord censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique et devenu moribond à la suite du retrait unilatéral des États-Unis trois ans plus tard sous la présidence de Donald Trump. En riposte, Téhéran s’est affranchi de la plupart des restrictions imposées à son programme nucléaire.
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