Philippe Berkenbaum
Nos libertés valent bien une guerre
En 1991, lors de la 1ère guerre du Golfe, une coalition internationale de 34 pays n’a pas hésité longtemps pour envoyer ses armées combattre, y compris au sol, celle d’un dictateur dont on tolérait depuis longtemps les exactions contre son peuple, mais qui avait eu l’outrecuidance d’envahir une autre dictature assise sur un océan de pétrole.
Lorsque les exactions du tyran syrien sont devenues si intolérables que son peuple a fini par se soulever, les coalisés d’une autre époque ont préféré tergiverser, pour ne pas dire détourner les yeux. L’état islamique s’est nourri du sang des martyrs syriens pour prospérer. Puis des corps de tous ceux et celles qui se sont trouvés sur son chemin.
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Certains le qualifient de baudruche, d’autres d’épouvantail. Si la coalition internationale s’est reformée pour la galerie, les piqûres qu’elle lui inflige non seulement ne lui font aucun mal, mais au contraire alimentent de plus belle sa soif de mort, de cadavres et de destruction massive. Et renforcent la détermination aveugle de ses propres combattants.
Daech est aussi une coalition internationale, dont les armées recrutent aux quatre coins du monde et de l’Europe, jusque dans nos foyers. Elle est la seule à mener l’offensive. Elle n’en veut pas à notre pétrole, mais à notre liberté de vivre, d’agir et de penser. Aux yeux de nos dirigeants, cette liberté, notre liberté ne pèse-t-elle pas plus lourd qu’un baril de pétrole ?
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