© Image Globe / MOHAMED MESSARA

Moscou estime que les frappes en Libye outrepassent le mandat de l’ONU

Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé mercredi l’intensification des frappes aériennes visant la capitale libyenne Tripoli, jugeant qu’elles constituaient « un écart grossier » par rapport au mandat de l’ONU.

« Des informations inquiétantes nous parviennent une nouvelle fois de Libye au sujet des puissantes frappes aériennes auxquelles ont procédé les forces de la coalition à Tripoli », a indiqué le ministère dans un communiqué.

« Il s’agit d’un nouvel écart grossier par rapport aux résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU », poursuit-il.

La coalition menée par l’Otan, qui espère précipiter la chute de Mouammar Kadhafi, a intensifié mardi ses bombardements sur Tripoli.

La diplomatie russe relève en particulier que des « bâtiments n’ayant pas un caractère militaire » ont été touchés par ces bombardements.

« Les frappes aériennes ne permettent pas de mettre un terme à la confrontation entre les parties libyennes et ne font qu’accroître les souffrances des civils libyens », estime le ministère.

La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, s’était abstenue le 17 mars de faire usage de son droit de veto lors du vote de la résolution 1973 qui a autorisé l’intervention d’une coalition internationale en Libye contre le régime du colonel Kadhafi pour protéger les civils.

Depuis, Moscou a vivement critiqué les bombardements de la coalition en Libye, jugeant qu’elle outrepassait le mandat défini par les Nations unies.

Ces nouvelles critiques russes interviennent à la veille du début du sommet du G8 en France, lors duquel les conflits secouant le monde arabe devraient être au coeur des discussions.

Levif.be avec Belga

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