Mission d’identification: la France a travaillé avec des fonctionnaires soudanais par le passé
Le gouvernement français a confirmé avoir travaillé par le passé avec les autorités soudanaises afin qu’elles puissent identifier ses ressortissants présents dans l’Hexagone.
« Dans le cadre de la coopération avec les pays d’origine visant à ce que ceux-ci reconnaissent leurs ressortissants, nous travaillons avec les pays d’origine sur l’identification des personnes », a indiqué lundi le ministère français de l’Intérieur, sollicité par l’agence Belga. « Il y a ainsi eu une mission d’identification du Soudan, mais nous n’avons pas d’accord avec ce pays », a précisé le service presse du ministre Gérard Collomb.
Sous le feu des critiques de l’opposition pour avoir eu recours à des officiels soudanais pour identifier des étrangers en séjour irrégulier en Belgique, le gouvernement fédéral s’était défendu en affirmant respecter la législation européenne. Jeudi dernier, le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, avait ajouté que de nombreux autres Etats européens avaient agi à l’instar de la Belgique, expulsant des réfugiés déboutés ou sans documents de séjour légaux vers le Soudan.
M. Jambon avait nommément cité le cas de la France, un exemple immédiatement réfuté par Wouter De Vriendt (Groen) selon qui Paris n’a jamais accepté l’arrivée d’une délégation d’agents secrets inconnus sur son territoire à des fins d’identification. Interrogé lundi matin sur les ondes de la RTBF, le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, avait lui aussi assuré que des officiels soudanais avaient mené des missions similaires d’identification en France, encore présidée à l’époque par le socialiste François Hollande, avait-il souligné.