Emmanuel Macron a tout simplement exclu l'option d'un gouvernement de gauche.
Emmanuel Macron a tout simplement exclu l'option d'un gouvernement de gauche. © GETTY IMAGES

L’option d’un gouvernement de gauche écartée par Emmanuel Macron, au nom de la «stabilité institutionnelle»

Le président français Emmanuel Macron a exclu lundi l’option d’un gouvernement de gauche, arguant qu’un tel exécutif mettrait à mal la «stabilité institutionnelle» du pays. Un coup de force déjà dénoncé. Un nouveau cycle de consultations doit avoir lieu.

Le président français Emmanuel Macron a exclu lundi l’option d’un gouvernement de gauche, au nom de la «stabilité institutionnelle», et annoncé à partir de mardi de nouvelles consultations «avec les responsables des partis» et des «personnalités», selon un communiqué de l’Elysée.

Il a exhorté socialistes, écologistes et communistes à «coopérer avec les autres forces politiques», sans nommer La France insoumise (LFI, gauche radicale) avec laquelle ces derniers ont formé l’alliance de gauche du Nouveau front populaire (NFP), arrivé en tête des élections législatives mais sans majorité absolue à l’Assemblée nationale.

A l’issue d’une première série de consultations depuis vendredi avec les partis politiques, M. Macron écarte l’option d’un gouvernement «sur la base du seul programme et des seuls partis» du NFP.

Un tel exécutif «serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale» et «la stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option», écrit la présidence. Aussitôt, le dirigeant de LFI Manuel Bompard a dénoncé, sur la chaîne BFMTV, «un coup de force antidémocratique inacceptable».

Un nouveau cycle de consultations

M. Macron a en outre «appelé l’ensemble des responsables politiques à se hisser à la hauteur du moment en faisant preuve d’esprit de responsabilité».

Il lancera mardi «un nouveau cycle de consultations» pour trouver un Premier ministre, avec les responsables des partis et «des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’État et de la République».

Alors qu’une première série de consultations n’a pas permis de trouver un nom pour remplacer Gabriel Attal, «ma responsabilité est que le pays ne soit ni bloqué, ni affaibli», assure le président français, qui estime que «les partis politiques de gouvernement ne doivent pas oublier les circonstances exceptionnelles d’élection de leurs députés au second tour des législatives», le 7 juillet dernier.

Contenu partenaire