L’OMS prévoit une épidémie « très longue »
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), réunie samedi à Genève, a prévenu que la pandémie de coronavirus allait probablement être « très longue ».
Le Comité d’urgence de l’organisation, réuni depuis vendredi pour la quatrième fois pour réévaluer la pandémie, « a souligné que sa durée allait être certainement très longue », a indiqué l’OMS dans un communiqué.
« L’OMS continue d’estimer que le risque posé par le Covid-19 est très élevé », ajoute le communiqué. « Le comité d’urgence » (composé de 18 membres et 12 conseillers) « a souligné l’importance d’une réponse qui doit être nationale, régionale et globale » face à la pandémie.
Le coronavirus a infecté au moins 17,6 millions de personnes dans le monde et fait plus de 680.000 morts, selon un décompte effectué par l’AFP à partir de sources officielles.
Le comité d’urgence a demandé à l’OMS de fournir à tous les pays des consignes pragmatiques sur la façon de répondre à la pandémie, « afin de réduire le risque que les réponses à l’épidémie ne s’affaiblissent, dans un contexte de pressions socio-économiques ».
Accélérer les choses
Le comité recommande également à l’OMS d’accélérer les recherches sur les points encore inconnus du virus, notamment son origine animale et ses éventuels moyens de propagation par voie animale.
Il demande également que soient éclaircis des points comme « les modes de transmission (du virus), ses mutations potentielles, l’immunité et les corrélats de protection ».
La réunion du comité, qui a duré six heures, s’est déroulée au siège de l’OMS à Genève, avec certains participants reliés par vidéo. Il est prévu qu’il se réunisse à nouveau dans trois mois.
« Cette pandémie est une crise sanitaire comme on n’en voit qu’une par siècle et ses effets seront ressentis pour les décennies à venir », avait déclaré vendredi le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« De nombreuses questions scientifiques ont été résolues, nombreuses sont celles qui attendent encore de l’être », a-t-il ajouté. « La plupart des habitants de la planète peuvent être touchés, même ceux qui n’habitent pas dans des zones durement affectées ».
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