Les ultrariches fraudent beaucoup plus
Trois académiques des universités de Norvège, de Copenhague et de Berkeley ont étudié l’évasion fiscale sous un angle original : celui de l’inégalité.
Ils ont combiné plusieurs données classiques, ainsi que celles de deux institutions concernées par les leaks, HSBC (Swissleaks) et Mossack Fonseca (Panama Papers), avec les différents niveaux de richesse de la population norvégienne, suédoise et danoise. Le résultat est sans appel : environ 3 % des taxes personnelles (IPP et patrimoine), en moyenne, font l’objet d’une évasion fiscale, mais cette proportion grimpe à 30 % pour le top des plus fortunés, soit 0,01 % de la population étudiée (des ménages possédant plus de 40 millions de dollars).
Explication : les offres de services d’évasion fiscale ne sont accessibles qu’à un certain niveau de richesse. Ce constat ne devrait être guère différent en Belgique, où les ménages ayant un patrimoine de plus de 40 millions de dollars ne font pas l’objet d’un contrôle spécifique, contrairement à la France et au Royaume-Uni.
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