Les pinceaux à l’heure informatique
Aux côtés des coloriages d’images (une tendance envahissante), existe un courant neuf qui, tout en étant très actuel, renoue avec les grandes traditions de la peinture.
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui pensent que le monde virtuel est devenu » la » réalité. Dès lors, l’artiste travaille autant avec l’ordinateur qu’avec les pinceaux. A l’aide du premier, il cherche d’abord dans la grande bibliothèque des images photographiques fortement médiatisées, celle qui retient son attention. Après quoi, via un traitement informatique, il reprend les pinceaux et, à son tour, emmène l’art de peindre vers de nouveaux chemins. Dans l’exposition d’Ixelles (Pop-Up) qui propose un beau panorama de l’art belge d’aujourd’hui, ce type de peinture domine. Un exemple.
STEPHANE BALLEUX. Le modèle prend une pose des plus académiques. Derrière le nu sans histoire, les murs sont nus, sauf un bouquet de fleurs posé au sol. Tout cela serait très banal si l’artiste ne se lançait un défi de vrai peintre en opposant le fond traité à la manière d’une photographie floue et la déformation virtuelle de la figure par une manière tout aussi patiente et distanciée. Tout un art. Le grincement en plus.
Guy Gilsoul
Pop-Up, Ixelles, musée communal, 71 rue Jean van Volsem. Jusqu’au 9 septembre. www.museedixelles.be
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