« Les enfants représentent près de la moitié des pauvres dans le monde »
Le monde reste profondément injuste pour les enfants les plus défavorisés, en dépit des progrès considérables accomplis depuis l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant en 1989, affirme l’UNICEF dans un rapport publié, vendredi, en marge de la journée mondiale de l’Enfance.
« En un peu plus d’une génération, le monde a fait baisser de moitié le taux de décès d’enfants, envoyé plus de 90% des enfants à l’école primaire, et augmenté de 2,6 milliards le nombre de personnes ayant accès à l’eau salubre », explique le Directeur général de l’organisation, Anthony Lake. « Mais les enfants représentent près de la moitié des pauvres dans le monde, près de 250 millions d’entre eux – soit un enfant sur neuf – vivent dans des pays déchirés par les conflits, et ils sont plus de 200.000 à avoir risqué leur vie cette année pour trouver refuge en Europe », poursuit-il.
La Belgique, avec un taux de pauvreté des enfants parmi les plus importants d’Europe, ne fait pas exception. La pauvreté touche un enfant sur trois à Bruxelles, un enfant sur quatre en Fédération Wallonie-Bruxelles et un enfant sur dix en Communauté flamande. « Ceci entraîne des répercussions lourdes sur leur santé, leur éducation, leur sécurité et leur avenir », souligne UNICEF Belgique.
L’organisation pointe également la situation des enfants de migrants. « Rien que pour les mineurs étrangers non accompagnés, nous sommes passés de 13 arrivées par jour en août 2015 à 36 arrivées par jour en novembre 2015. Parmi eux, des filles, garçons et de très jeunes enfants qui méritent toute notre attention et des réponses urgentes adaptées à leur âge et à leurs besoins », ajoute-t-elle.
« Ces vastes inégalités alimentent un cercle intergénérationnel de pauvreté », selon Anthony Lake, qui préconise un engagement fort et des ressources accrues « pour le ralentir, l’arrêter et l’inverser ».