Le tueur d’Orlando faisait preuve d’un « calme effrayant »
L’auteur du massacre de la boîte gay d’Orlando s’était présenté comme un « soldat islamique » et faisait preuve d’un « calme effrayant » dans ses conversations avec la police la nuit de la tuerie, selon les autorités américaines qui ont publié lundi des extraits des échanges.
« Je suis à Orlando et c’est moi qui ai tiré », revendique à 2h35 du matin l’auteur du plus meurtrier attentat aux Etats-Unis depuis le 11-Septembre (49 morts), lors de son premier appel à la police dimanche 12 juin, selon le fil des événements rendu public par la police fédérale (FBI).
Omar Mateen a ensuite trois conversations avec un négociateur de la police, la dernière de trois minutes ayant lieu à 3h24 du matin, selon le document.
Le tueur se présente au téléphone comme un « soldat islamique » et répète son allégeance au chef du groupe Etat islamique Abou Bakr al-Bagdadi.
« Le tueur a fait ses déclarations et il les a faites d’une manière calme et réfléchie effrayante », a jugé l’agent du FBI Ron Hopper lors d’une conférence de presse lundi à Orlando.
L’auteur de l’attentat demande au négociateur de « dire à l’Amérique de cesser de bombarder l’Irak et la Syrie », affirme « qu’il y a des voitures dehors qui ont des bombes » pouvant être déclenchées si les policiers « font quelque chose de stupide ».
Omar Mateen assure également avoir une veste explosive comme celles « utilisées en France ». Et prévient: « dans les prochains jours, vous allez voir plus de ce genre d’action ».
Selon le film des événements publié par le FBI, il y a eu une longue période de près de trois heures sans tirs à l’intérieur du Pulse, les victimes semblant pour l’essentiel avoir été tuées dans les premiers moments de l’attaque.
« Il n’y a pas de tirs à l’intérieur du bâtiment » entre le moment où les premiers policiers arrivés sur place échangent des tirs avec Omar Mateen, avant 02h35 du matin, et l’assaut final, selon le document.
L’enquête n’a pas encore permis d’établir si des victimes avaient été tuées par des balles de la police pendant les échanges de tirs avec le tueur.
« Cela fait partie de l’enquête », a admis le chef de la police d’Orlando John Mina. « Mais je vais vous dire une chose. Ces morts pour moi reviennent au suspect, et à lui seul ».
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici