Le Soudan du Sud, nouvel état instable en proie à la guerre et à la famine

Caroline Lallemand Journaliste

Le Soudan du Sud, aussi dénommé Sud-Soudan, est un pays d’Afrique orientale. À la suite du référendum d’autodétermination organisé du 9 au 15 janvier 2011, le Soudan du Sud a fait sécession de la République du Soudan le 9 juillet 2011.

Deux ans et demi à peine après son indépendance, le pays a sombré dans la guerre civile. Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-soudanais, soit près d’un tiers de la population, à fuir leur foyer.

Près de la moitié de la population du Soudan du Sud est en situation de faim extrême. En janvier 2018, 5,3 millions de personnes, soit 48% de la population sud-soudanaise, étaient en situation d’insuffisance alimentaire et classées dans les trois niveaux supérieurs de l’échelle IPC, le critère le plus utilisé pour classifier la sécurité alimentaire.

Une famine « causée par l’homme »

Ce chiffre est en hausse de 40% sur un an, selon un rapport présenté par trois organisations des Nations unies, le Fonds pour l’enfance (Unicef), le Fonds pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

En 2017, le Soudan du Sud a connu, entre février et juin, quatre mois de famine, qui a affecté environ 100.000 personnes dans les comtés de Leer et Mayendit, dans l’ancien État d’Unité (Nord).

L’ONU considère que la famine n’est pas d’origine climatique, mais est « causée par l’homme ». Plus de quatre années de conflit ont limité la production agricole, provoqué la destruction des stocks, engendré une inflation galopante et forcé les gens à fuir leur foyer. (Avec AFP)

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