Président sud-coréen
Le président de Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, proclame la loi martiale. (ROBAYO / AFP)

Le président sud-coréen déchu refuse une nouvelle fois de comparaître

Une fois de plus, Yoon Suk Yeol, président déchu ayant tenté d’imposer la loi martiale en Corée du Sud, début décembre, a refusé de se présenter à un interrogatoire auquel il était convié. L’homme est sous le coup de deux enquêtes, dont une pour «rébellion» qui pourrait lui valoir la peine de mort.

Le président sud-coréen déchu, Yoon Suk Yeol, a refusé un courrier le convoquant à un interrogatoire sur sa tentative ratée d’imposer la loi martiale, a annoncé, lundi, l’équipe chargée de l’enquête.

Destitué par le Parlement le 14 décembre, M. Yoon est actuellement suspendu en attendant que la Cour constitutionnelle valide ou non la décision des députés. Il est également visé par une enquête pour « rébellion« , un crime passible de la peine de mort, pour avoir imposé la loi martiale le 3 décembre et envoyé l’armée au Parlement pour essayer de le museler, avant de faire marche-arrière quelques heures plus tard sous la pression des députés et de la rue.

Le Bureau d’enquête sur la corruption, qui centralise les investigations, a convoqué M. Yoon pour un premier interrogatoire le 25 décembre à 10h (2h heure belge) sur ces événements qui ont sidéré le pays. Mais le Bureau a annoncé que ses convocations, expédiées par la poste à la fois au domicile et au bureau de M. Yoon, avaient été refusées par le destinataire. Un courrier électronique est également revenu à son expéditeur sans que l’on puisse déterminer s’il avait été lu ou non.

Le président déchu avait déjà été convoqué mercredi dernier pour un interrogatoire par les enquêteurs, mais il avait omis de se présenter sans justifier son absence. Au cas où M. Yoon refuserait à nouveau de comparaître le 25 décembre, le Bureau d’enquête a le choix entre envoyer une troisième convocation ou demander à la justice un mandat d’amener.

Selon la Constitution sud-coréenne, le crime de « rébellion » n’est pas couvert par l’immunité présidentielle, et M. Yoon, qui a interdiction de quitter le pays, peut être arrêté et inculpé, même s’il reste encore, dans la forme, le président du pays. D’après les médias sud-coréens, M. Yoon, 64 ans, refuse également d’accuser réception des convocations qui lui sont envoyées par la Cour constitutionnelle, qui tiendra vendredi une première audience sur son cas. La Cour a six mois pour confirmer ou infirmer la destitution du président. Si elle opte pour la première solution, une élection présidentielle devra avoir lieu dans les deux mois.

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