
«Le président participe littéralement à la plus grande manipulation de marché au monde»: bientôt une enquête contre Trump ?
Le camp démocrate sollicite une enquête parlementaire à l’encontre de Donald Trump, accusé de manipuler le marché.
Le sénateur démocrate Adam Schiff a demandé au Congrès américain d’ouvrir une enquête officielle pour déterminer si le président Donald Trump s’est rendu coupable de délit d’initié ou de manipulation de marchés, après son annonce de suspendre les surtaxes douanières mondiales (hors Chine), rapportent des médias américains.
« Les proches de Donald Trump profitent-ils illégalement de ces énormes fluctuations du marché boursier par le biais de délits d’initiés ? », a interrogé le sénateur démocrate de Californie Adam Schiff sur son compte X mercredi. « Le Congrès doit savoir », a-t-il ajouté, appelant à une enquête parlementaire.
« Le président des États-Unis participe littéralement à la plus grande manipulation de marché au monde », ont affirmé de leur côté les élus démocrates de la commission des services financiers de la Chambre des représentants, également sur X.
Quand Donald Trump appelle à profiter du chaos qu’il a créé
Quelques minutes après l’ouverture des marchés boursiers, Donald Trump a écrit sur son réseau social Truth Social : « C’est le moment idéal pour acheter!!! », avec les initiales « DJT », qui renvoient non seulement à son patronyme mais aussi à l’abréviation en Bourse de son entreprise médiatique.
Quelques heures plus tard, il annonçait une suspension pour 90 jours des droits de douane supplémentaires à l’encontre de dizaines de pays, à l’exception de la Chine.
Cette annonce a entraîné une envolée des Bourses mondiales. L’indice états-unien S&P 500 a gagné plus de 9%. Le Dow Jones a fini mercredi en hausse de 7,87%, sa plus forte progression depuis 2008, et l’indice Nasdaq de 12,16%, du jamais vu depuis 2001. L’action de Trump Media & Technology Group, la société du président, a clôturé la journée avec une hausse de 21,67%.
«Les présidents ne sont pas des conseillers en investissement»
« Les présidents ne sont pas des conseillers en investissement », a écrit sur X Richard Painter, professeur en droit et ancien avocat chargé de l’éthique à la Maison Blanche sous George W. Bush. « Ce scénario pourrait exposer le président à des accusations de manipulation du marché », a-t-il déclaré sur la chaîne NBC.
La Maison Blanche a assuré que Donald Trump ne voulait que « rassurer ». « Il est de la responsabilité du président des États-Unis de rassurer les marchés et les Américains sur leur sécurité économique face à l’alarmisme permanent des médias », a déclaré au Washington Post Kush Desai, porte-parole de la Maison Blanche.