Le monde universitaire belge dénonce la situation à Gaza « dans une initiative sans précédent »

Dans une mobilisation « sans précédent », le monde universitaire belge propose de refuser de nouvelles collaborations avec toutes les institutions israéliennes, universitaires ou non, tant que les violations du droit international se poursuivent.

Dans une initiative sans précédent, près de 6.700 membres des milieux académiques belges adressent ce mercredi une lettre ouverte à propos de la situation à Gaza au Cref, le Conseil des rectrices et recteurs, et au Vlir, son équivalent néerlandophone, rapportent Le Soir et De Morgen. Ils font part de leur « profonde inquiétude » et de leur « besoin urgent » d’assumer leur « responsabilité sociale et juridique en tant que communauté universitaire ».

Parmi les signataires figurent 32 doyens de faculté, 1.279 professeurs, 1.574 chercheurs, 657 membres du personnel administratif et technique et 3.343 étudiants.  Ils estiment que « la communauté internationale et les Etats individuels tels que la Belgique sont non seulement moralement mais aussi juridiquement obligés d’agir contre les différentes violations du droit international. La Belgique reconnaît ainsi, en tant qu’Etat membre, qu’elle doit veiller à ce qu’Israël remplisse ses obligations en vertu du droit international ».

Le texte exhorte les universités belges à « prendre des mesures concrètes pour se conformer à leurs obligations légales (comme elles l’ont fait en ce qui concerne l’Iran et la Russie) ». Et de lister plusieurs axes possibles d’action, comme « mettre fin à toutes les collaborations institutionnelles avec des institutions universitaires et autres (y compris des entreprises et des institutions non israéliennes) qui contribuent directement ou indirectement à des violations du droit international dans les Territoires palestiniens occupés ».

La lettre ouverte propose de refuser de nouvelles collaborations avec toutes les institutions israéliennes, universitaires ou non, tant que les violations du droit international se poursuivent. La lettre ouverte a aussi reçu le soutien d’une série de personnalités qui ont été distinguées par le titre de docteur honoris causa par des universités belges, tels que Brian Eno, Ken Loach, Greta Thunberg, Françoise Tulkens, Françoise Vergès et James Volmink.

Contenu partenaire