Le leader de la milice d’extrême droite « Proud Boys » arrêté à Washington
Le leader de la milice américaine d’extrême droite « Proud Boys » a été arrêté lundi à Washington deux jours avant une manifestation contre la certification de l’élection de Joe Biden comme prochain président des Etats-Unis, selon la police.
Enrique Tarrio, 36 ans, a été arrêté sur la base d’un mandat d’arrêt délivré suite à sa participation à la destruction d’une bannière « Black Lives Matter » appartenant à une église de la capitale américaine lors d’une manifestation précédente, le 12 décembre, qui avait dégénéré.
Le milicien, qui venait d’arriver de Floride, a été inculpé pour destruction de bien de l’église méthodiste Asbury United, une église dont les fidèles sont principalement afro-américains, dont lui et d’autres auraient brûlé la bannière.
Il est également accusé d’avoir été en possession de deux chargeurs d’arme à feu haute capacité illégaux lors de son arrestation, a précisé la police.
Dans une autre affaire révélée lundi, Enrique Tarrio et d’autre membres des « Proud Boys » sont accusés par l’église historique Metropolitan AME, également principalement afro-américaine, d’avoir déchiré et brûlé sa bannière lors de la manifestation du mois dernier, au cours de laquelle plusieurs personnes avaient été poignardées et des dizaines d’autres arrêtées.
« Le comportement des ‘Proud Boys’ à Washington D. C. le 12 décembre 2020 représente un nouveau et dangereux chapitre dans la longue et horrible histoire de la violence exercée par des foules de suprémacistes blancs contre des lieux de cultes noirs », lit-on dans la plainte déposée par l’église.
L’arrestation intervient à la veille de deux journées d’action dans la capitale américaine en soutien à Donald Trump et à son affirmation infondée selon laquelle il a remporté l’élection du 3 novembre, et pas Joe Biden.
La police de Washington a indiqué lundi craindre des violences potentielles, notamment de la part de groupes comme les « Proud Boys », et a prévenu que les personnes portant des armes à feu seraient arrêtées.
« Nous ne laisserons personne inciter à la violence ou intimider nos habitants », a averti la maire de la capitale, Muriel Bowser.