
« Le Canada ne fera jamais partie des États-Unis », affirme Mark Carney
Les relations entre le Canada et son voisin étasunien sont toujours aussi tendues. Le pays à la feuille d’érable promet aussi une « pression maximale » dans le conflit commercial avec les Etats-Unis.
Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, a affirmé vendredi que le Canada ne ferait « jamais partie des Etats-Unis » lors de son premier discours officiel à un pays en pleine tourmente face aux menaces de son puissant voisin américain.
« Nous ne ferons jamais, jamais, de quelque manière que ce soit, partie des États-Unis », a-t-il déclaré, en réponse aux allusions répétées de Donald Trump sur la possibilité de faire du Canada le 51e Etat américain. Mais il a dit respecter les Etats-Unis et chercher des moyens de « travailler avec » le président américain Donald Trump.
Le Canada promet une « pression maximale » dans le conflit commercial avec les Etats-Unis
Le Canada est déterminé à ne pas se laisser faire dans le conflit commercial qui l’oppose aux États-Unis, a répété vendredi la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, en marge d’une réunion du G7 au Québec.
« Nous allons exercer une pression maximale sur les Américains et dans le même temps nous travaillons à une solution, car comme tout le monde le sait, les droits de douane de Donald Trump feront, au bout du compte, mal aux Américains », a déclaré la ministre canadienne, à l’issue d’une réunion avec son homologue états-unien, Marco Rubio. Washington impose depuis mercredi des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium à l’ensemble des pays.
Mais le Canada, premier fournisseur des Etats-Unis pour l’acier et l’aluminium, est particulièrement dans le viseur de Donald Trump, qui avait envisagé mardi de doubler ces droits de douane contre Ottawa, avant de se raviser. Le Canada a répliqué en annonçant des taxes douanières de 25% sur 29,8 milliards de dollars canadiens (18 milliards d’euros) d’importations américaines. La ministre canadienne des Affaires étrangères a également souligné que le Canada et les États-Unis devaient continuer à collaborer sur d’autres dossiers.