Le Belge Oussama Atar était bien le cerveau des attentats de Bruxelles et Paris
Le Belge Oussama Atar était l’un des commanditaires des attentats de Bruxelles et de Paris. Deux combattants britanniques de l’État islamique l’ont formellement identifié, ressort-il d’une enquête longue de deux mois menée par le site d’information français Mediapart.
Oussama Atar est le seul accusé du procès des attentats du 13-Novembre à être jugé pour « direction d’une organisation terroriste. » Il est jugé par défaut puisqu’il est présumé mort dans une frappe américaine de drone en Syrie le 17 novembre 2017. Courant 2015, Atar avait été placé par son vieux copain Al-Adnani à la tête du bureau des opérations extérieures, d’où il a piloté les attentats de Paris et de Bruxelles.
A ce titre, selon l’acte d’accusation, Oussama Atar était l’un des cerveaux du massacre du 13 novembre 2015. Ce soir-là, 130 personnes ont perdu la vie dans des attaques aux abords du Stade de France, au Bataclan et sur des terrasses parisiennes.
En septembre de l’année dernière, au début du procès des attentats de Paris, les preuves de l’implication d’Atar étaient maigres. Le réquisitoire du parquet national français disposait de témoignages accusant le Belge, mais qui étaient contradictoires.
Le site d’information Mediapart apporte aujourd’hui des preuves plus concluantes sur la responsabilité du terroriste belge. Grâce aux interrogatoires par le renseignement américain de deux djihadistes britanniques, Alexanda Kotey (38 ans) et El Chafee Elsheikh (33 ans). Les deux hommes faisaient partie de la bande des « Beatles » de l’État islamique. Il s’agissait d’un groupe de quatre Anglais qui furent les geôliers d’un certain nombre d’Occidentaux retenus en otage par Daesh en 2014. Le « Beatle » le plus connu était Mohammed Emwazi, surnommé « Jihadi John ». Il a décapité plusieurs otages, dont le journaliste américain James Foley.