La justice du Bangladesh revoit à la baisse les quotas d’emplois à l’origine des violences, les étudiants n’arrêteront pas les manifestations
La justice du Bangladesh a revu à la baisse, sans l’abolir, un système de quotas pour les candidats aux postes de la fonction publique, après que leur réintroduction en juin a déclenché des affrontements à l’échelle nationale, faisant 151 morts.
« La Cour suprême a déclaré que le verdict de la Haute Cour était illégal », a déclaré à l’AFP le procureur général A.M. Amin Uddin, en référence à une décision antérieure qui avait réintroduit les quotas. Il a précisé que 5% des emplois de la fonction publique resteraient réservés aux enfants des vétérans de la guerre d’indépendance et 2% aux autres catégories.
« Retournez en classe »
La Cour suprême du Bangladesh a exhorté dimanche les étudiants protestataires à « retourner en classe » après avoir rendu sa décision sur les quotas controversées de recrutement dans la fonction publique qui ont déclenché des affrontements meurtriers à l’échelle nationale.
« Le tribunal a demandé aux étudiants de retourner en classe », a déclaré à l’AFP Shah Monjurul Hoque, un avocat qui représentait deux étudiants dans une affaire visant à abolir le système de quotas.
Les étudiants ne vont pas arrêter les manifestations
Le principal groupe d’étudiants qui a lancé les manifestations au Bangladesh a affiché dimanche son intention de poursuivre le mouvement pour dénoncer les quotas de recrutement dans la fonction publique malgré l’assouplissement du système annoncé par la Cour suprême.
« Nous n’arrêterons pas nos manifestations tant que le gouvernement n’aura pas pris une décision prenant en compte nos demandes », a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’association « Students Against Discrimination », sous couvert d’anonymat.