La Hongrie veut punir de trois ans de prison le passage illégal de ses frontières
Le gouvernement hongrois a présenté vendredi un projet de loi prévoyant de renforcer les sanctions contre le passage illégal de ses frontières, dont une peine de trois ans de prison pour toute personne interceptée en train de franchir la barrière à sa frontière avec la Serbie.
Le projet de loi, qui sera débattu la semaine prochaine, compte 13 mesures censées permettre de lutter contre les vagues de migrants qui affluent dans ce pays. Le gouvernement prévoit également des peines plus sévères à l’encontre des passeurs et l’établissement de « zones de transit » à la frontière pour les personnes ayant demandé l’asile, le temps de l’examen de leur requête.
La Hongrie doit terminer le 31 août la construction d’une barrière en grillage métallique de quatre mètres de haut, prévue sur les 175 km de sa frontière avec la Serbie. Quelque 140.000 personnes, fuyant pour une grande partie d’entre elles les zones de guerre au Moyen-Orient, ont été interpellées par la police sur cette frontière au sud du pays depuis le début de l’année, et 10.000 pour la semaine en cours.
Actuellement, les demandeurs d’asile sont libres de se rendre dans les camps de réfugiés du pays, qu’il quitte souvent avant même que leur cas ne soit tranché. La loi proposée, venant modifier le code pénal hongrois, donne davantage de pouvoirs à la police et la possibilité à l’armée d’intervenir en dernier ressort dans les « situations de crise ». Si elles sont approuvées, ces mesures entreront pour la plupart en vigueur le 15 septembre.