La Corée du Nord lance un missile balistique: les USA consultent leurs alliés en vue d’une réponse, l’UE dénonce une « agression injustifiée »
Les Etats-Unis ont consulté le Japon et la Corée du Sud en vue d’une réponse « robuste » au tir mardi d’un missile balistique nord-coréen, qui a survolé le Japon.
Le conseiller américain à la Sécurité nationale Jack Sullivan s’est entretenu séparément avec ses homologues sud-coréen et japonais pour élaborer une réponse « internationale appropriée et robuste ». Il a réaffirmé « l’engagement à toute épreuve » des Etats-Unis à la défense du Japon et de la Corée du sud, a précisé sa porte-parole Adrienne Watson dans un communiqué.
Ce tir d’un missile balistique de moyenne portée qui a survolé le Japon est une première depuis 2017 et constitue une escalade dans la campagne intensive d’essais d’armement menée par Pyongyang. L’armée sud-coréenne a déclaré avoir détecté ce tir d’un missile balistique qui a volé sur une distance d’environ 4.500 km à une altitude de 970 km, à une vitesse proche de Mach 17, survolant l’archipel en direction de l’est.
Dans un autre communiqué, le commandement américain de la région Asie-Pacifique a condamné ce lancement, affirmant que les « engagements de Washington pour la défense du Japon et de la Corée restent inébranlables ». « Les États-Unis condamnent ces actions et appellent la RPDC à s’abstenir de tout nouvel acte illégal et déstabilisateur« , a-t-il déclaré dans un communiqué, en employant l’abréviation officielle désignant la Corée du Nord.
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Selon l’armée sud-coréenne, le missile s’est dirigé vers la mer du Japon mardi (heure locale). Aucun autre détail n’a été divulgué. Il s’agit de la cinquième provocation de ce type depuis la fin du mois dernier, rapporte l’agence de presse Yonhap. La Corée du Nord avait en effet déjà testé deux autres missiles samedi alors que les résolutions des Nations unies interdisent à la Corée du Nord de tester tout type de missile balistique.
Le dernier tir de missile par Pyongyang au-dessus du Japon remonte à 2017, au plus fort de la période de « feu et de fureur » au cours de laquelle le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président américain de l’époque, Donald Trump s’échangeaient des insultes. Tokyo a activé mardi, fait inhabituel, le système d’alerte aux missiles du pays et demandant à la population concernée d’évacuer les lieux.
Le président du Conseil européen Charles Michel a condamné mardi « avec force » le tir par la Corée du Nord d’un un missile balistique qui a survolé le Japon, dénonçant une « agression injustifiée ». Ce tir, qui a conduit Tokyo à activer son système d’alerte, est « une tentative délibérée » de mise en danger « de la sécurité dans la région », a-t-il tweeté. « L’Union européenne est solidaire avec le Japon et la Corée du Sud », a-t-il ajouté.
La Corée du Nord accuse régulièrement les États-Unis de préparer une attaque par le biais de leurs manœuvres militaires avec la Corée du Sud, ce que les deux pays nient.
Washington et Séoul ont mené « un exercice de frappe de précision »
Des avions de combat sud-coréens et américains ont mené mardi des exercices de frappe de précision, a communiqué l’armée sud-coréenne, en réponse au tir d’un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM) par la Corée du Nord.
« Avec la participation de quatre F-15K de l’armée de l’air sud-coréenne et quatre chasseurs F-16 des forces aériennes américaines, les F-15K de la Corée du Sud ont largué deux bombes (…) sur une cible virtuelle dans le champ de tir de Jikdo en mer de l’Ouest », a déclaré l’état-major interarmées sud-coréen, faisant référence à la mer Jaune.