L’Azerbaïdjan prêt à des pourparlers avec l’Arménie sous médiation de l’UE
L’Azerbaïdjan est prêt à des pourparlers avec l’Arménie sous médiation de l’Union européenne, après son offensive victorieuse au Haut-Karabakh, a assuré un conseiller du président azerbaïdjanais, même si son pays ne s’est pas rendu à un sommet européen en Espagne où le sujet devait être évoqué.
« L’Azerbaïdjan est prêt à participer prochainement à Bruxelles à des réunions tripartites entre l’Union européenne, l’Azerbaïdjan et l’Arménie« , a assuré Hikmet Hajiev, un conseiller du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, sur X (ex-Twitter).
Les discussion entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan devaient être l’un des points d’orgue du sommet européen organisé à Grenade jeudi.
Selon Hikmet Hajiev, son pays a choisi de ne pas y participer à cause de la « politique de militarisation » de la France dans le Caucase, de l’attitude de l’Union européenne vis-à-vis de la région, et de l’absence de la Turquie. Mais cela ne revient pas à « refuser des discussions avec l’Arménie », a-t-il insisté.
La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a affirmé que Paris avait « donné son accord » pour la livraison de matériel militaire à l’Arménie, qui souhaite se protéger de son voisin azerbaïdjanais.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont opposées lors de deux guerres, l’une à la dislocation de l’URSS, l’autre à l’automne 2020, pour le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh.
Bakou vient d’emporter une victoire éclair face aux séparatistes arméniens de ce territoire, qui s’est depuis vidé d’une immense partie de sa population.
Le Parlement européen dénonce une « épuration ethnique »
Le Parlement européen s’est prononcé en faveur de sanctions « ciblées » contre Bakou, dénonçant dans un texte voté à une très large majorité, une « épuration ethnique » au Haut-Karabakh, après l’intervention militaire azerbaïdjanaise.
Les eurodéputés, réunis à Strasbourg, « estiment que la situation actuelle équivaut à une épuration ethnique » et ils réclament des « sanctions ciblées » contre les dirigeants azerbaïdjanais qui se seraient rendus coupables de violations des droits humains et du cessez-le-feu au Haut-Karabakh.