Hausse de la criminalité, conséquence directe de la crise en Ukraine?
L’office européen de police Europol s’attend à une possible augmentation de la criminalité liée à la guerre en Ukraine et a annoncé jeudi des mesures, notamment pour combattre le trafic d’êtres humains et d’armes.
L’agence, qui siège à La Haye, a organisé une réunion entre les États membres de l’Union européenne, axée sur la collecte de renseignements et les opérations « liées aux menaces en termes de criminalité grave et organisée nées avec la guerre en Ukraine ».
« L’évolution de la situation en Ukraine pourrait potentiellement conduire à une augmentation des activités criminelles », a averti l’agence dans un communiqué.
Une analyse initiale des renseignements a identifié des menaces dans un certain nombre de domaines « notamment la traite des êtres humains, la fraude en ligne, la cybercriminalité et le trafic d’armes à feu », a ajouté Europol.
Lutter contre la menace
Parmi les mesures envisagées, ont été discutées la collecte de plus de renseignements, la mise en oeuvre d’actions opérationnelles d’urgence et de possibles subventions supplémentaires pour financer des opérations contre ces crimes.
Europol avait alerté en mars contre le risque pour les réfugiés ukrainiens fuyant l’invasion de leur pays de tomber dans des réseaux de trafic d’êtres humains en arrivant dans l’UE, exhortant les pays d’accueil à rester attentifs.
Plus de 4,3 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion russe, a annoncé jeudi l’ONU. L’Europe n’a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la Deuxième guerre mondiale.
Les femmes et les enfants représentent 90% de ceux qui ont quitté l’Ukraine, l’ONU avertissant que beaucoup d’entre eux sont extrêmement vulnérables.