Le secteur de Boucan à Sainte-Rose en Guadeloupe avait connu le plus important et long barrage lors des émeutes de 2021 notamment contre les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. (Photo by Christophe ARCHAMBAULT / AFP) (Photo by CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images) © Belga

La Guadeloupe et la Martinique secouées par des violences urbaines

De sources concordantes, aucune revendication n’entoure les violences urbaines qui ont débuté le 18 septembre. En Martinique, elles s’inscrivent dans le contexte de mobilisation contre la vie chère.

Le préfet de Guadeloupe a annoncé lundi la mise sous couvre-feu des mineurs dans sept secteurs de l’île pour « limiter la délinquance des jeunes » en raison de « violences urbaines » depuis le 18 septembre.

« Compte tenu des violences urbaines commises depuis le 18 septembre », cette mesure, en vigueur de 22H00 à 05H00 locales, s’applique dans « les secteurs de la Boucan et Bébel à Sainte-Rose; les quartiers Poucet et Mare-Gaillard au Gosier; les quartiers Lauricisque et Changy à Pointe-à-Pitre; le quartier Boisripeaux aux Abymes » dès lundi soir, a détaillé dans un communiqué le préfet Xavier Lefort.

L’arrêté préfectoral fait état de « barricades, barrages routiers, incendies de radars ». De plus, « lors des ces violences, les forces de sécurité intérieure ont été victimes de jets de pierre et de cocktail molotov », selon la préfecture. C’est notamment le cas dans la zone de la Boucan à Sainte-Rose, où plusieurs magasins ont été pillés dans la nuit de dimanche à lundi par « des bandes de jeunes, cagoulés, impossibles à identifier », a-t-on appris de source de la gendarmerie.

Ce secteur de Guadeloupe avait connu le plus important et long barrage lors des émeutes de 2021 notamment contre les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. « Depuis le début de ces violences urbaines, les individus interpellés sont essentiellement des mineurs », dont un de 12 ans et deux de 16 et 17 ans, d’après la préfecture. Les mineurs devront être accompagnés de leurs parents ou d’un titulaire de l’autorité parentale pour sortir pendant le couvre-feu, ajoute la préfecture.

De sources concordantes, aucune revendication n’entoure ces violences urbaines.

le couvre-feu partiel prolongé en Martinique jusqu’à jeudi

A moins de 200 kilomètres au sud, l’île de Martinique vit des scènes similaires mais dans un contexte de mobilisation contre la vie chère. La préfecture de la Martinique a annoncé lundi la prolongation du couvre-feu partiel en place depuis le 18 septembre jusqu’à jeudi et précisé l’étendre au quartier populaire de Sainte-Thérèse, épicentre des violences urbaines sur cette île des Caraïbes.

« Afin d’accompagner le retour au calme et à la tranquillité sur le secteur de Sainte-Thérèse, le préfet a renouvelé l’arrêté de couvre-feu qu’il avait pris la semaine passée en l’étendant » à ce quartier de Fort-de-France, a indiqué la préfecture dans un communiqué. « Cette interdiction temporaire relative » des déplacements s’appliquera de 21H30 à 05H00 du matin dans certains quartiers du chef-lieu de la Martinique et de la commune limitrophe du Lamentin, de lundi à jeudi matin.   

Plus tôt dans la journée, la préfecture avait qualifié le week-end écoulé de « calme sur toute la Martinique », après plusieurs jours de violences urbaines, notamment dans le secteur de Sainte-Thérèse. Ces violences ont touché plusieurs communes de l’île dans un contexte de mobilisation contre la vie chère depuis début septembre. Les forces de l’ordre ont été la cible de tirs à balle réelle. « A la demande du préfet de la Martinique, un important dispositif de sécurité a été déployé samedi et dimanche », précisait la préfecture. La huitième Compagnie républicaine de sécurité (CRS), une unité d’élite spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines créée en 2021, a été envoyée en Martinique samedi soir.

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