Qatargate: six perquisitions en Grèce ciblant l’entourage d’Eva Kaili
Les perquisitions ont visé des domiciles privés et des sièges d’entreprise, et les enquêteurs ont procédé à un certain nombre de saisies « à des fins d’analyse ».
La juge d’instruction belge chargée de l’enquête anticorruption dite du Qatargate a dirigé cette semaine six perquisitions en Grèce ciblant « des proches » de l’eurodéputée grecque Eva Kaili.
Cette enquête menée à Bruxelles sur des soupçons de corruption au sein du Parlement européen impliquant le Qatar et le Maroc a déjà conduit des magistrats belges en Italie, fin janvier. Mais c’est leur premier déplacement sur le sol grec, a souligné Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral.
Les perquisitions ont visé des domiciles privés et des sièges d’entreprise, et les enquêteurs ont procédé à un certain nombre de saisies « à des fins d’analyse », a ajouté M. Van Duyse refusant de donner davantage de précisions. Selon les avocats de Eva Kaili, des téléphones portables et des ordinateurs ont notamment été saisis mardi au domicile d’une soeur de l’eurodéputée à Athènes. « La soeur d’Eva Kaili et son mari les ont mis à disposition des autorités judiciaires belges pour qu’ils soient examinés en laboratoire à Bruxelles », ont indiqué dans un communiqué les trois conseils de l’eurodéputée, dont le Grec Michalis Dimitrakopoulos.
Selon eux, un logement appartenant à Eva Kaili a aussi été visité. L’eurodéputée âgée de 44 ans, qui nie ces accusations, est soupçonnée d’avoir perçu de grosses sommes en argent en liquide en échange d’interventions favorables au Qatar, à la veille de la Coupe du monde de football disputée fin 2022 dans ce pays du Golfe. Arrêtée en décembre à Bruxelles, puis déchue de sa fonction de vice-présidente du Parlement européen (elle partageait ce titre avec 13 autres personnes), elle a été emprisonnée pendant quatre mois. Libérée sous contrôle judiciaire, elle est désormais libre de ses mouvements au sein de l’espace Schengen, selon les dires de ses avocats.