Marc Tarabella
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Qatargate: le Parlement européen valide la levée d’immunité de Marc Tarabella et Andrea Cozzolino

Le Parlement européen a validé jeudi matin en plénière la levée de l’immunité parlementaire des deux eurodéputés auxquels s’intéresse la justice belge dans le cadre du « Qatargate », le socialiste belge Marc Tarabella et l’Italien Andrea Cozzolino.

La justice belge va donc pouvoir poursuivre son enquête sans entrave, y compris en passant, si elle le juge nécessaire, par une arrestation ou un renvoi devant le tribunal. Dans le cas de Marc Tarabella, l’immunité parlementaire n’empêchait pas les enquêteurs de l’entendre, mais cela n’a pas encore eu lieu. Le domicile du bourgmestre d’Anthisnes avait été en revanche perquisitionné en décembre, sans découverte probante connue.

   Le Belge est lui-même demandeur d’être entendu et ne s’opposait pas à la levée de son immunité, tout comme Andrea Cozzolino. Le vote n’était donc qu’une formalité, dont l’issue ne faisait aucun doute. Les deux rapports de la commission des Affaires juridiques (de la rapporteure Manon Aubry), recommandant à la plénière de donner son feu vert à la demande de la justice belge de lever l’immunité des deux élus, ont été adoptés lors de votes à main levée dans l’hémicycle bruxellois, l’histoire de quelques secondes. On a pu y voir Marc Tarabella voter lui-même en faveur de sa levée d’immunité.

   Les deux hommes faisaient partie du deuxième plus important groupe politique de l’assemblée, celui des « socialistes et démocrates » (S&D, centre gauche), mais apparaissent désormais comme « non-inscrits » au Parlement européen. Le groupe, qui se trouve au centre de l’enquête pour faits présumés de corruption et ingérence de la part de pays tiers, avait décidé le 18 janvier d’exclure le Belge. L’Italien avait quant à lui suivi l’invitation à « s’auto-exclure ». Niveau belge, le PS a également exclu Marc Tarabella.

   Ce dernier a toujours maintenu son innocence et affirmé ne jamais avoir reçu d’argent ou de cadeau, de la part du Qatar ou d’un autre pays, en échange de positions favorables dans les débats au sein du Parlement européen.

« Je suis venu ici aujourd’hui pour voter ma levée d’immunité », a réagi MarcTarabella, rappelant qu’il « ne cesse » de la demander « depuis les premiers jours » de l’affaire, « afin de pouvoir répondre aux questions des enquêteurs et aider la justice à faire la lumière sur ce dossier ».
« Par respect pour les autorités judiciaires et pour le travail d’enquête, je me suis retenu de commenter les accusations dans la presse. C’était très tentant d’y répondre, d’autant que je suis innocent, mais je ne me suis toujours pas exprimé et je ne le ferai pas encore aujourd’hui afin de réserver la primeur de mes explications à monsieur le juge. Sachez en tout cas que je n’ai vraiment rien à me reprocher« , a-t-il conclu.

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