Qatargate: la détention préventive de Marc Tarabella prolongée d’un mois
La chambre du conseil de Bruxelles a prolongé, jeudi, la détention préventive de Marc Tarabella d’un mois de plus. L’eurodéputé est inculpé, parmi d’autres personnes, dans l’enquête du parquet fédéral belge sur des faits présumés de corruption au sein du Parlement européen. Marc Tarabella affirme être innocent et dément toute implication dans ce système de corruption.
Plusieurs personnes sont inculpées dans ce dossier, parmi lesquelles Pier Antonio Panzeri, ex-député européen et fondateur de l’ONG Fight Impunity, Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Francesco Giorgi, le compagnon de celle-ci et ancien assistant parlementaire de Panzeri, ainsi que le lobbyiste Niccolo Figa-Talamanca et Luca Vinsentini, ancien secrétaire général de la Confédération syndicale internationale.
Le député européen Marc Tarabella est également inculpé, après avoir été arrêté le 11 février 2023, soit deux mois après les autres. Luca Visentini a été rapidement relaxé après son interrogatoire, puis, le 3 février, Niccolo Figa-Talamanca a fait l’objet d’une remise en liberté à son tour. Francesco Giorgi a, lui, obtenu le 23 février d’effectuer sa détention sous la modalité de la surveillance électronique.
Par ailleurs, Panzeri a obtenu le statut de repenti le 17 janvier, et s’est engagé ainsi à collaborer activement à l’enquête. Il a admis avoir reçu de l’argent du Qatar notamment, pour favoriser ce pays dans les décisions prises par le Parlement européen. Il a, entre autres, chargé Marc Tarabella en affirmant lui avoir remis une somme d’environ 140.000 euros pour son « aide » dans ce projet délictueux.
L’investigation dans ce dossier est menée par le parquet fédéral et confiée au juge d’instruction Michel Claise. Elle vise des tentatives du Qatar d’influencer les prises de décisions économiques et politiques du Parlement européen. Cet État du Moyen-Orient aurait versé d’importantes sommes d’argent ou offert des cadeaux substantiels à des personnes occupant une position politique ou stratégique au sein de l’hémicycle européen.
Le Maroc est également apparu dans l’enquête, tout comme la Mauritanie.