Pier Antonio Panzeri
Pier Antonio Panzeri en 2016 © Getty

Qatargate: Antonio Panzeri libéré mais interdit de quitter le territoire belge

Antonio Panzeri a été libéré, annonce Le Soir, citant la confirmation de l’information par le parquet fédéral.

L’ancien député européen ne pourra toutefois pas quitter le territoire belge ni avoir de contacts avec les autres suspects dans le cadre de l’enquête pour corruption au parlement européen.

Jusqu’ici, Antonio Panzeri était placé sous la surveillance d’un bracelet électronique à son domicile à Bruxelles. Le parquet fédéral belge enquête depuis plusieurs mois sur des tentatives du Qatar et du Maroc d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen par la corruption.

Les deux pays auraient tenté d’influencer les décisions et les résolutions du Parlement européen par l’intermédiaire de l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri et de son organisation à but non lucratif Fight Impunity.

Plusieurs personnes sont inculpées, parmi lesquelles Pier Antonio Panzeri, qui est en aveu et a obtenu le statut de repenti, mais aussi son bras droit Francesco Giorgi, la compagne de celui-ci et ex-vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, le lobbyiste Nicolo Figa-Talamanca, l’eurodéputé belge Marc Tarabella, le syndicaliste Luca Visentini et l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino. Eva Kaili avait été privée de liberté le 9 décembre 2022, comme plusieurs autres inculpés. Elle a ensuite bénéficié, le 14 avril 2023, d’une détention à domicile sous la modalité de la surveillance électronique. Puis, le 25 mai suivant, elle a été remise en liberté provisoire.

Dans ces auditions, Panzeri aurait indiqué aux enquêteurs qu’il était prévu que Marc Taraballa ait perçu 250.000 euros au total à la fin de la législature, en 2024. Ce que le député nie fermement. Eva Kaili dément également toute implication. Sa défense a récemment remis en question la procédure. Ses avocats estiment que les règles européennes concernant son immunité parlementaire ont été bafouées. La chambre des mises en accusation a remis le traitement du dossier au 14 mai.

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