Les journaux néerlandais qualifient la victoire du Parti pour la liberté (PVV) aux élections législatives de « triomphe ». Ils s’étonnent du succès de la formation politique d’extrême droite dirigée par Geert Wilders.
Selon les dernières prévisions, le PVV est crédité de 37 sièges, loin devant les autres partis.
« La création d’une coalition promet d’être une tâche colossale« , prévoit De Telegraaf. Selon ce dernier, le parti nationaliste et islamophobe pèse désormais suffisamment pour jouer un rôle-clé dans la mise sur pied d’un gouvernement. En outre, estime le Volkskrant, la formation d’une coalition de droite est évidente après les gains du PVV et du nouveau parti NSC de Pieter Omtzigt, qui obtiendrait 20 sièges.
Comme Het Financieele Dagblad et Nederlands Dagblad, le quotidien néerlandais Trouw évoque de son côté un séisme politique, un bouleversement. Selon ces journaux, il s’agit d’un scénario auquel personne ne s’attendait, y compris le vainqueur lui-même. « Les électeurs ont effacé et redessiné les lignes politiques aux Pays-Bas. »
L’Algemeen Dagblad (AD) note quant à lui que la victoire de M. Wilders n’est pas isolée, soulignant que dans de nombreux pays européens les partis anti-immigration ont le vent en poupe. « Les électeurs ont lourdement condamné des politiques menées ces dernières années« , a estimé le journal.
Enfin, d’après le quotidien NRC, l’ère du Premier ministre Mark Rutte se terminera par « une révolte populiste de droite qui ébranlera le Binnenhof (le siège historique du Parlement et du gouvernement néerlandais, NDLR) ». Le média a, par ailleurs, attribué le succès du parti à la forte présence de M. Wilders à la télévision en fin de campagne et à sa volonté de mettre de côté ses propositions islamophobes.
