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L’UE passe à côté de ses objectifs anti-pollution pour 2030: « Les efforts actuels sont inadéquats »
En l’état actuel des choses, l’UE n’atteindra pas ses objectifs climatiques à l’horizon 2030. Une action « beaucoup plus forte » est nécessaire dans plusieurs domaines, préconise un rapport.
Une action « beaucoup plus forte » est nécessaire dans l’Union européenne pour atteindre les objectifs de réduction de la pollution à l’horizon 2030, selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (EEA). La production de déchets, les rejets de microplastiques ou encore la pollution sonore restent bien trop importants.
L’UE s’est fixé comme objectif de réduire de 30% la part de la population gênée par le bruit des transports d’ici 2030. Mais la pollution sonore n’a diminué que de 2% dans l’UE depuis 2017. Les efforts actuels sont « inadéquats », selon le rapport, en particulier dans les régions urbaines. En Région de Bruxelles-Capitale, par exemple, la part de la population exposée dépasse la moyenne européenne de 16 points de pourcentage.
Une autre cible pour 2030 est de déduire de moitié la production de déchets résiduels (tous les déchets qui ne sont pas triés ou recyclés). En réalité, ces déchets n’ont diminué que de 1,5% depuis 2018. Pour la directrice de l’Agence européenne pour l’environnement, Leena Ylä-Mononen, agir sur la consommation sera primordial pour espérer atteindre les objectifs en matière de déchets, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.
L’ambition concernant la réduction des microplastiques (-30% d’ici 2030) semble hors d’atteinte également. Les rejets dans l’environnement ont augmenté de 7 à 9% depuis 2016 et il sera nécessaire de renforcer la réglementation, prévient l’EEA.
À côté de ces trois objectifs classés « hors trajectoire » dans le rapport, des progrès ont été réalisés dans les domaines de la pollution atmosphérique, de l’utilisation des pesticides et du rejet des déchets plastiques en mer. Ces résultats montrent que « nous devons poursuivre nos objectifs, tout en travaillant plus dur et plus vite », a souligné la commissaire à l’Environnement, Jessika Roswal, lors de la conférence de presse.