Alexeï Navalny, toujours en prison, ne pourra participer au scrutin

Alexeï Navalny, condamné à 19 ans de prison, appelle les Russes à « continuer à résister »

Alexeï Navalny, célèbre opposant au pouvoir russe, a été condamné vendredi à 19 ans de prison pour « extrémisme ». Sa condamnation a suscité une vive colère dans le chef de l’Occident.

Le principal opposant russe Alexeï Navalny, déjà emprisonné, a été condamné vendredi à 19 années de prison supplémentaires pour « extrémisme », une peine qu’il devra purger dans une nouvelle colonie pénitentiaire aux conditions particulièrement difficiles. 

« Alexeï Navalny a écopé de 19 ans de régime spécial« , soit une réclusion dans l’un des établissements les plus rudes du système carcéral russe, a indiqué sur X (ex-Twitter) sa porte-parole Kira Iarmych.

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Alexeï Navalny, contre lequel avaient été requis 20 ans de prison, est apparu à l’audience en tenue de détenu, souriant et l’air détendu. Le procès de l’opposant s’est déroulé à huis clos.

Après sa condamnation, Navalny a appelé les Russes à continuer à « résister » au Kremlin.

« On vous force à abandonner votre Russie sans combattre à la bande de traîtres, de voleurs et de crapules qui ont pris le pouvoir. (Vladimir) Poutine ne doit pas atteindre son objectif. Ne perdez pas la volonté de résister« , a écrit M. Navalny selon un message diffusé sur sa page Facebook par son équipe.

« Une injustice flagrante »

L’UE a jugé « inacceptable » la condamnation d’Alexeï Navalny, dénonçant un verdict « aux motivations politiques » et appelant de nouveau à sa libération « immédiate et inconditionnelle« .

A l’issue d’un « procès truqué », « cette condamnation arbitraire est une réponse à son courage de critiquer le régime du Kremlin », a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel, sur X (ex-Twitter). « L’UE condamne dans les termes les plus fermes (…) son arrestation, son procès et sa condamnation aux motivations politiques », a abondé le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, dans un communiqué.

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De son côté, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a dénoncé une « injustice flagrante ».

« Poutine ne craint rien de plus que ceux qui s’opposent à la guerre, à la corruption et défendent la démocratie, même depuis une cellule de prison. Il ne fera pas taire les voix critiques », a ajouté la ministre dans un message sur X (ex-Twitter).

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Appel à une libération « immédiate »

L’ONU a demandé vendredi la « libération immédiate » de l’opposant russe.

Cette condamnation « suscite de nouvelles inquiétudes concernant le harcèlement judiciaire et l’instrumentalisation du système judiciaire à des fins politiques en Russie », a dénoncé le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un communiqué.

Les Etats-Unis, quant à eux, ont estimé que la peine infligée à Navalny était la « conclusion injuste d’un procès injuste« , selon un communiqué du Département d’Etat.

« Les Etats-Unis condamnent la nouvelle sentence judiciaire » infligée à l’opposant russe, basée « sur des accusations infondées de soi-disant ‘extrémisme' », indique le porte-parole Matthew Miller dans le communiqué.

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