La Roumanie a permis au masculiniste Andrew Tate de sortir du pays, alors que ses sulfureuses déclarations misogynes enflamment toujours les réseaux sociaux.
L’influenceur britannique Andrew Tate est à nouveau autorisé à voyager librement au sein de l’Union européenne, suite à la décision d’un juge roumain ce vendredi. Tate est également recherché par les autorités britanniques, mais il doit d’abord être jugé en Roumanie pour viol et trafic d’êtres humains organisé.
Une saga judiciaire appelée à durer
C’est la première fois en trois ans que Tate est autorisé à quitter la Roumanie en attendant son procès. Tate, 37 ans, a été inculpé mi-2023, avec son frère Tristan, 35 ans, et deux femmes roumaines, dans une affaire de traite d’êtres humains, de viol et de formation d’une bande criminelle visant à exploiter sexuellement des femmes. Ils ont toujours nié ces allégations.
Les frères ont également été accusés d’abus sexuels dans le cadre d’une enquête britannique. Le Royaume-Uni avait demandé l’extradition de Tate, ce qu’un juge roumain a accepté en mars dernier. Mais cette extradition n’aura pas lieu tant que le procès en Roumanie ne sera pas terminé, ce qui pourrait prendre des années.
L’influenceur Andrew Tate, né aux États-Unis en 1986, vit en Roumanie depuis plusieurs années. Avant de se retrouver derrière les barreaux, il avait déclaré apprécier «la liberté» qui y règne et «le fait que la corruption soit accessible à tous». Le kickboxeur a été banni d’Instagram et de TikTok pour commentaires misogynes, mais est suivi par plus de neuf millions de personnes sur le réseau social X, où il exhibe ses muscles saillants, fume des cigares et fascine des millions d’adolescents avec ses voitures de luxe.
