Van Gogh Les Tournesols
© AFP

Les activistes ayant dégradé un tableau de Van Gogh poursuivies

Les deux jeunes femmes ayant jeté de la soupe sur un tableau de Van Gogh – sans l’endommager puisque celui-ci était protégé par une vitre – font l’objet de poursuites pour dégradation volontaire, a indiqué la police londonienne.

Anna Holland, une jeune femme de 20 ans originaire de Newcastle, et Phoebe Plummer, 21 ans, originaire du sud de la capitale, sont accusées de dégradations pour un montant inférieur à 5.000 livres, le tableau n’ayant pas été endommagé car protégé par une vitre. Elles ont plaidé non coupable.

Vendredi, lors d’une action spectaculaire, elles avaient jeté de la soupe à la tomate sur le célèbre tableau du peintre néerlandais, avant de se coller au mur. Seul le cadre avait été légèrement endommagé et la toile avait retrouvé rapidement sa place dans le musée.

Ce coup d’éclat fait partie d’une série d’actions lancée depuis début octobre par le mouvement Just Stop Oil qui réclame l’arrêt de l’exploitation des hydrocarbures au Royaume-Uni, que le gouvernement de Liz Truss a décidé d’accélérer en pleine crise énergétique mondiale.

Le juge les a remis en liberté à la condition qu’elles n’entrent dans aucun musée ou galerie, et n’utilisent plus de peinture ou de substance adhésive dans l’espace public.

Leur procès est fixé au 13 décembre.

La troisième militante, Lora Johnson, 38 ans et originaire du Suffolk, est elle accusée d’avoir commis des dégradations en couvrant de peinture orange un panneau rotatif devant le siège de Scotland Yard vendredi à Londres. Elle a également plaidé non coupable, a été libérée et son procès est fixé au 23 novembre.

D’autres manifestants s’étaient collés à la route et la police avait affirmé avoir interpellé 24 personnes. 

« Le tribunal ne vous empêchera pas de protester légalement », a affirmé le juge lors de l’audience, alors que la ministre de l’Intérieur veut durcir la répression contre les mouvements de protestations comme Just Stop Oil, les accusant d’actes de « guérilla ».

Plusieurs militants de Just Stop Oil ont déjà été condamnés à de la prison pour leurs actions de protestation.

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