Le Tour d’Europe des élections: le Vieux Continent vire à droite un peu partout, le PPE (droite pro-européenne) consolide sa première place au Parlement européen
On votait dans les 27 pays de l’Union Européenne ce dimanche. Le Parti populaire européen de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a remporté les élections en s’offrant cinq sièges supplémentaires au Parlement. Dans les différents pays du Vieux Continent, le vent tourne à droite à l’exception sans doute des pays scandinaves. Petit tour d’horizon.
Le Parti populaire européen (PPE, droite pro-européenne) consoliderait sa première place devant les socialistes (S&D) et les libéraux (Renew) aux élections européennes qui se terminent ce dimanche. La coalition sortante resterait ainsi majoritaire, tandis que la poussée de l’extrême droite semblait contenue, selon une première projection fournie par le Parlement européen.
Le parti d’Ursula von der Leyen devrait reconduire la même coalition
Avec 181 sièges (+5) sur 720, le parti de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen serait donc en position de faire reconduire le mandat de sa principale candidate, avec la même coalition. Le PPE devancerait largement les socialistes et sociaux-démocrates du S&D qui, avec 135 sièges projetés, connaitraient une légère baisse (-4).
En fort recul (-20), les libéraux et macronistes de Renew Europe n’en resteraient pas moins la 3e force de l’hémicycle, avec 82 sièges. Ce rang est toutefois sujet à caution, notamment parce que bon nombre de sièges (102) sont ceux de députés qui ne sont inscrits dans aucun groupe politique dans ce PE ou des candidats nouvellement élus non encore affiliés à un groupe.
Poussée contenue de l’extrême droite, fort recul des Verts
Certains pourraient venir renforcer l’extrême droite, qui réalise une poussée contenue: les nationaux-conservateurs d’ECR décrocheraient 71 sièges (+7), tandis que l’extrême droite identitaire d’ID passerait à 62.
Les Verts/ALE connaîtraient un fort recul, à 53 sièges, venant de 72. À l’extrême gauche, avec 34 sièges, La Gauche connaîtrait un tassement (-3), à mettre en balance à nouveau avec le nombre de nouveaux députés qui ne sont encore alliés à aucun groupe politique du Parlement sortant. Cette projection est fondée sur des résultats partiels et des estimations ou des sondages publiés par les États membres. Les premiers résultats officiels ne seront connus qu’après 23h, quand les derniers bureaux de vote auront fermé leurs portes en Italie.
Sans surprise, le parti d’extrême droite de Giorgia Meloni domine les élections en Italie
Le parti d’extrême droite de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia, est arrivé en tête des européennes avec de 25 à 31% des suffrages, selon différents sondages réalisés à la sortie des urnes présentant une large marge d’erreur.
Le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principal parti d’opposition, arrive en deuxième position avec entre 21 et 25,5, suivi du Mouvement 5 Etoiles (populiste) dirigé par l’ancien Premier ministre Giuseppe Conte avec entre 10 et 14%, selon ces sondages réalisés pour les principaux médias italiens, notamment les groupes audiovisuels RAI, Mediaset, SkyTG24 et La7.
Les deux partenaires de coalition de Mme Meloni, la Ligue antimigrants de Matteo Salvini et Forza Italia, le parti conservateur fondé par Silvio Berlusconi et membre du Parti populaire européen (PPE), sont tous deux crédités d’entre 7 et 12% des voix.
Cette victoire annoncée de Mme Meloni, elle-même tête de liste et qui avait fait cette élection un référendum sur sa personne en demandant aux électeurs d’écrire simplement « Giorgia » sur leur bulletin, devrait donc confirmer son score de 26% aux législatives de 2022 qui l’avaient portée au pouvoir. Depuis son arrivée au porte de Premier ministre en octobre 2022, elle a réussi à maintenir un consensus sur sa personne, grâce entre autres aux divisions de ses opposants. En outre, sa progression par rapport aux européennes de 2019 est impressionnante: Fratelli d’Italia n’avait alors rassemblé que 6,44% des voix.
A l’époque c’était la Ligue du très eurosceptique Matteo Salvini, alliée du Rassemblement national français à Strasbourg, qui s’était taillé la part du lion avec 34,26%. Ce résultat devrait permettre à Mme Meloni de renforcer son poids à Bruxelles, où elle est déjà parvenue à imposer certains de ses thèmes de prédilection, comme la lutte contre les arrivées de migrants en Europe. Contrairement à son allié le Premier ministre hongrois Viktor Orban, elle a aussi réussi à s’imposer comme une interlocutrice de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, notamment grâce à son positionnement pro-ukrainien.
Au Parlement européen, Fratelli d’Italia fait partie du groupe des Conservateurs et Réformistes européens aux côtés notamment du parti espagnol d’extrême droite Vox et du petit parti français Reconquête. L’autre groupe d’extrême droite, Identité et Démocratie, comprend la Ligue et le Rassemblement national de Marine Le Pen, qui a remporté une victoire historique en France.
Espagne: les conservateurs dominent légèrement le parti du Premier ministre Pedro Sanchez, poussée de l’extrême-droite
Les conservateurs sont arrivés légèrement en tête des élections européennes en Espagne devant le Parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez, lors d’un scrutin marqué comme ailleurs par une poussée de l’extrême droite, selon un sondage publié à la fermeture des bureaux de vote.
Selon ce sondage réalisé pour la télévision publique entre le 24 mai et samedi, le Parti Populaire (PP, droite) remporterait de 21 à 23 sièges (32,4% des voix), devant les socialistes avec de 20 à 22 sièges et 30,2% des voix. A l’extrême droite, le parti Vox remporterait pour sa part 6 ou 7 sièges (10,4% des voix) tandis qu’une nouvelle formation baptisée « La fête est finie » (Se acabo la fiesta) ferait son entrée au Parlement européen avec de 2 à 3 sièges (3,9% des voix). Les socialistes avaient remporté le dernier scrutin européen avec 21 sièges contre 13 pour le PP et 4 pour Vox.
Ces européennes interviennent en Espagne moins d’un an après les législatives du 23 juillet dernier qui avaient vu le PP l’emporter mais sans être capable de rassembler une majorité avec l’extrême droite. Arrivé deuxième, Pedro Sanchez était parvenu à se maintenir au pouvoir avec l’appui de l’extrême gauche et des partis régionalistes. La campagne électorale a été dominée ces derniers jours par l’enquête pour trafic d’influence et corruption visant l’épouse de M. Sanchez, alors que la justice a annoncé cette semaine sa citation à comparaître à la date du 5 juillet. L’opposition ne cesse depuis d’appeler M. Sánchez à la démission tandis que ce dernier veut voir dans cette enquête, ouverte après la plainte d’un collectif lié à l’extrême droite, une campagne de déstabilisation menée par la droite et l’extrême droite pour le faire chuter.
Danemark: les sociaux-démocrates de la Première ministre devancés par le Parti populaire socialiste
Le Parti populaire socialiste (SF) sortirait vainqueur des élections européennes au Danemark, ressort-il dimanche soir de sondages à la sortie des urnes. Le parti de gauche aurait remporté 18,4% des voix, devant les sociaux-démocrates de la Première ministre Mette Frederiksen (15,4%) et leur partenaire de coalition Venstre (libéraux, 13,9%).
Lors des dernières élections européennes en 2019, le SF était arrivé troisième, à 13,23% des voix. Les 18,4% estimés lui permettraient d’occuper trois sièges au Parlement européen, contre deux au cours de la dernière législature. Le Parti populaire socialiste fait partie du groupe des Verts à l’échelon européen. Toujours selon les sondages, les libéraux de Venstre perdraient deux de leurs quatre sièges. Le parti de la Première ministre perd également des plumes, mais conserverait ses trois sièges. Sept autres partis danois remporteraient chacun un siège. La campagne électorale danoise a été entachée vendredi par l’agression de Mette Frederiksen par un homme à Copenhague. La Première ministre s’est dite « attristée et secouée », mais a assuré qu’elle se portait bien.
Autriche: le grand retour du parti d’extrême droite FPÖ qui devance les conservateur
Le parti d’extrême droite FPÖ est arrivé en tête à l’issue des élections européennes dimanche en Autriche, signant sa première victoire dans un scrutin national.
Il a recueilli 25,7% des voix, selon des résultats quasi complets publiés par les médias dans la soirée. Suivent de près les conservateurs de l’ÖVP (24,7%), actuellement au gouvernement, puis les sociaux-démocrates du SPÖ (23,2%). Les Verts affichent un score de 10,7%.
Laminé après le retentissant scandale de corruption de l’Ibizagate, le Parti autrichien de la Liberté (FPÖ) n’avait décroché que trois sièges au Parlement européen à l’issue du scrutin de 2019, un chiffre qui devrait doubler dans le nouvel hémicycle. Il a depuis remonté la pente sous la houlette d’un chef radical, Herbert Kickl.
Après ce succès aux européennes, le FPÖ espère remporter les législatives prévues fin septembre, sans garantie cependant de trouver des partenaires pour gouverner. L’ambiance était moins à la fête du côté des conservateurs, dont le score a chuté de 10 points comparé à 2019, même si le parti pouvait se féliciter d’avoir décroché la deuxième place. Le chancelier conservateur Karl Nehammer a dit entendre « le message » lancé par les électeurs, promettant de regagner leur confiance en durcissant notamment la lutte contre « l’immigration illégale ». L’Autriche connaît une extrême droite implantée politiquement depuis les années 1980.
Portugal: courte victoire de l’opposition socialiste, chute de l’extrême droite
L’opposition socialiste a remporté les élections européennes au Portugal, devançant légèrement la coalition gouvernementale de droite modérée qui avait gagné de justesse les législatives anticipées de mars dernier, selon des résultats officiels quasi-complets.
Selon des résultats portant sur toutes les circonscriptions du territoire national, le parti d’extrême droite Chega arrive en troisième position, avec 9,8% des voix, un score nettement inférieur à celui des législatives (18%). Il est suivi de très près par la formation libérale qui avait déjà fini à la quatrième place en mars. La liste de la socialiste Marta Temido, ancienne ministre de la Santé pendant la pandémie de Covid-19, est arrivée en tête avec 32,1% des suffrages, contre 31,1% pour les candidats de la coalition gouvernementale emmenée par un journaliste de 28 ans qui débutait en politique, Sebastiao Bugalho. Les législatives de mars ont mis fin à huit années de gouvernement socialiste emmené par l’ex-Premier ministre Antonio Costa, qui avait démissionné en novembre après avoir été cité dans une enquête pour trafic d’influence.
La coalition de droite emmenée par le chef du nouveau gouvernement, Luis Montenegro, l’a alors emporté d’une très courte avance sur les socialistes, et ne dispose pas de majorité au Parlement, où il doit composer avec l’opposition socialiste et l’extrême droite. Pour convaincre les électeurs avant les européennes, l’exécutif a annoncé plusieurs paquets de mesures dans des domaines comme la santé, la fiscalité ou l’immigration. « Je reconnais, en tant que leader de cette coalition, que nous n’avons pas atteint notre objectif », a reconnu M. Montenegro dimanche soir après avoir « félicité » le Parti socialiste pour sa victoire.
Les centristes pro-européens du Premier ministre Donald Tusk l’emportent en Pologne
Le parti centriste pro-européen du Premier ministre polonais Donald Tusk, la Coalition civique (KO), est sorti vainqueur des élections européennes de dimanche, avec 38,2% des voix, ce qui devrait lui valoir 21 eurodéputés, selon les résultats d’un sondage à la sortie des bureaux de vote publiés dimanche soir.
Arrivé deuxième, le parti nationaliste populiste Droit et Justice (PiS), qui était resté au pouvoir en Pologne pendant huit ans, jusqu’aux élections législatives d’octobre, a été soutenu par 33,9% des électeurs et enverrait 19 représentants à Strasbourg.
L’extrême droite de Konfederacja (Confédération), très eurosceptique face à l’Union européenne, mais qui n’envisage pas demander sa dissolution, peut se féliciter d’un succès auprès de 11,9% des votants (six eurodéputés), selon le sondage réalisé par l’institut IPSOS. Les deux alliés de M. Tusk au gouvernement, la Troisième voie (démocrate chrétien) et la Gauche, ont obtenu respectivement 8,2% et 6,6% de voix, et disposeront de quatre et de trois députés. Aucun autre parti n’a franchi le seuil d’éligibilité de 5%. Le taux de participation s’est élevé à 39%. Depuis les élections parlementaires d’octobre, la Pologne est en train de normaliser ses relations avec l’Union européenne, mises à l’épreuve par le pouvoir précédent du PiS. La campagne électorale a été entièrement dominée par le thème de la sécurité militaire, économique et énergétique, dont l’importance est reconnue par 95% des Polonais, selon des sondages, et par l’ensemble de la classe politique en Pologne, un pays de l’Otan et de l’UE, voisin de la Russie, et qui compte parmi les soutiens les plus fermes de Kiev.
Poussée des partis conservateurs dans les Etats baltes
Les partis conservateurs des trois pays baltes sont arrivés en tête des élections pour le Parlement européen, selon des résultats partiels publiés lundi.
En Estonie, le parti conservateur de centre-droit Isamaa a remporté deux sièges, soit un de plus que lors des précédentes élections européennes de 2019, tandis que le parti libéral de centre-droit, ERE, auquel appartient notamment la Première ministre Kaja Kallas, a perdu un siège. Ce dernier enverra un législateur à Bruxelles, à l’instar des sociaux-démocrates du SDE, eux aussi au gouvernement. Les trois derniers sièges estoniens vont à trois partis d’opposition.
En Lettonie, les vainqueurs du scrutin sont le parti libéral-conservateur de centre-droit Unité de la Première ministre Evika Siliņa et l’Alliance nationale, à droite, qui décrochent chacun deux sièges. Les cinq autres sièges ont été attribués à un parti au pouvoir, aux forces d’opposition et à un parti libéral non représenté au parlement letton.
En Lituanie, qui compte 11 sièges au Parlement européen, les chrétiens-démocrates (TS-LKD) de la Première ministre Ingrida Šimonytė ont battu les sociaux-démocrates, dans l’opposition. La participation au scrutin dans ces trois pays, où les questions de sécurité nationale et de défense étaient au premier plan en raison de la guerre en Ukraine, a été modérée. Elle a été de 37,7 % en Estonie, 33,8 % en Lettonie et 28,4 % en Lituanie.
Forte abstention en Grèce où la droite du Premier ministre arrive en tête
La droite Nouvelle-Démocratie (ND) du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, est arrivé en tête des élections européennes dimanche dans son pays, un scrutin marqué par une forte abstention, selon des résultats officiels partiels portant sur plus de 90% des bureaux de vote.
Selon ces résultats publiés par le ministère de l’Intérieur, la participation n’a atteint que 40,53% contre 58,69% au précédent scrutin européen en 2019, une première en Grèce ces dernières décennies où la participation était largement au-dessus de la barre psychologique de 50%. La ND recueille 27,85% des suffrages et sept sièges au Parlement européen, affichant un écart important par rapport à la gauche Syriza de Stefanos Kasselakis qui rassemble 14,93% (4 sièges), talonnée par les socialistes Pasok (12,91%, 3 sièges). Malgré sa victoire, Kyriakos Mitsotakis, qui avait été réélu avec une large majorité il y a un an, rate toutefois son objectif de rassembler 33% des votes comme il l’avait martelé durant la campagne électorale. C’est le score qu’avait enregistré la ND lors du dernier scrutin européen en 2019. « Je ne vais pas cacher la vérité, notre parti n’est pas arrivé à l’objectif qu’on avait souhaité même si l’écart avec le deuxième parti est le plus important jamais enregistré lors d’un scrutin européen », a déclaré le Premier ministre après la publication des résultats partiels. Il a estimé que ce résultat était un moyen pour « certains électeurs de protester » contre les difficultés de la vie quotidienne et les prix élevés, une préoccupation majeure pour ses concitoyens. Il a promis que son gouvernement allait « essayer de faire mieux » pendant les trois années prochaines, avant la fin de son mandat.
Au total huit partis grecs sont représentés au Parlement européen, selon ces résultats partiels. Le parti nationaliste Elliniki Lysi (Solution grecque) a rassemblé 9,55% des suffrages (2 sièges) et doublé son pourcentage par rapport à 2019.
Il est suivi du parti communiste grec KKE avec 9,3% (2 sièges) et de trois autres partis qui décrochent un siège chacun au Parlement européen: le parti orthodoxe Niki, le parti de gauche nationaliste Plefsi Eleftherias (Cap sur la liberté) et un nouveau parti nationaliste, Foni logikis (La Voix de la logique). En Grèce, où le thermomètre a largement dépassé les 30°C dimanche à travers le pays, les électeurs ont boudé les urnes. A Athènes et sur la côte de l’Attique, les plages étaient remplies de monde dans l’après-midi.
Slovaquie: les libéraux créent la surprise en battant le parti du Premier ministre pro-Poutine Robert Fico
Le parti libéral slovaque d’opposition a créé la surprise dimanche en remportant les élections européennes face à la formation Smer-SD du Premier ministre Robert Fico aux penchants pro-Poutine, gravement blessé récemment dans un attentat.
M. Fico, hostile à l’aide militaire fournie à l’Ukraine, était donné favori par les derniers sondages, qui laissaient entendre que l’attentat manqué contre lui avait fait grimper le soutien à son parti. Dans un message publié sur son site Facebook, le parti social-démocrate Smer-SD a présenté dimanche soir ses « félicitations au vainqueur de l’élection, Progresivne Slovensko » (Slovaquie progressiste, PS). Pour sa deuxième victoire consécutive au scrutin européen, Slovaquie progressiste a obtenu 27,81% des voix ce qui lui vaudra six eurodéputés, selon les résultats largement diffusés par la presse slovaque, avant même qu’ils deviennent officiels. Le Smer-SD, avec 24,76% des voix, disposerait lui de cinq députés à Bruxelles.
Le parti d’extrême droite Republika vient en troisième place avec 12,53% des votes et aura deux représentants au Parlement européen, alors que deux autres groupements, le parti chrétien-démocrate KDH et les sociaux-démocrates du Hlas-SD ont obtenu un siège chacun. Selon l’analyste Daniel Kerekes, la tentative d’assassinat de M. Fico le 15 mai a finalement mobilisé aussi bien les électeurs du Smer-SD que ceux du PS.
« Ce n’est pas seulement le Smer-SD qui a profité de l’attentat. Les partis d’opposition, en particulier le PS, dont l’électorat est préoccupé par les développements de la situation en Slovaquie, ont également progressé de manière significative », a-t-il déclaré à l’AFP. « C’est un message très important envoyé par les électeurs à ce gouvernement: ralentissez, car vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez », a déclaré à l’AFP Michal Simecka, président du PS et ancien vice-président du Parlement européen. Le taux de participation de 34,38% a été plus important que lors des scrutins précédents.
Et selon les analystes, cette participation en hausse a finalement donné plus de voix au PS. La Slovaquie, pays de 5,4 millions d’habitants membre de l’UE et de l’Otan depuis 2004, élisait 15 eurodéputés sur les 720 du Parlement européen.
La Belgique, meilleure élève pour la participation, la Croatie est le cancre
Avec environ 21% de participation, la Croatie, dernière entrée dans l’Union européenne, est le pays dont les électeurs se sont le moins déplacés pour élire leurs eurodéputés, selon les résultats publiés lundi matin par l’UE.
Seuls 21,34% des électeurs, soit moins d’un électeur sur quatre et moins qu’en 2014 et 2019, se sont déplacés dimanche. Avant dernière, la Lituanie a vu 28,9% des électeurs aller voter, suivie de la Bulgarie, avec 31,8%. De l’autre côté du classement, la Belgique est en tête avec 89,2%, suivie du Luxembourg (82,3%) et Malte (72,8%). Dans l’UE, le vote est obligatoire en Belgique, au Luxembourg, en Grèce et en Bulgarie. La Croatie, 3,8 millions d’habitants, envoie 12 députés au Parlement européen. Dimanche, elle a placé en tête le HDZ (Hrvatska Demokratska Zajednica, droite conservatrice) au pouvoir, avec 34,6%, ce qui lui assure 6 sièges. En deuxième, les socialistes du SDP envoient 4 députés, avec 26% des voix. Le parti de droite nationaliste Mouvement patriotique DP (8,8%) et le parti écologiste de gauche Mozemo (5,9%) obtiennent chacun un siège, selon le site officiel des élections. La Croatie ne s’est jamais déplacée en masse pour voter aux élections européennes: en 2014, un an après son entrée dans l’Union, 25,24% des Croates avaient voté, et 29,85% en 2019. Les Croates sortent d’élections législatives et doivent retourner aux urnes avant la fin de l’année pour élire leur président.
En Bulgarie, retour en force des conservateurs après six législatives en trois ans
Les Bulgares, qui ont voté dimanche pour élire leurs députés, parallèlement aux élections européennes, ont nettement placé en tête les conservateurs, sans garantie cependant d’une sortie de l’impasse.
Le vent de changement qui soufflait sur le pays des Balkans à l’été 2020 est bel et bien retombé. Et celui qui avait été chassé du pouvoir après des manifestations contre la corruption, l’ex-Premier ministre Boïko Borissov, revient en force. Avec 26 à 28% des voix selon des sondages publiés à la sortie des urnes, son parti Gerb devance nettement les réformateurs de la coalition Continuons le changement/Bulgarie démocratique (autour de 15%) qui n’ont pas réussi à maintenir l’élan après des manifestations massives contre la corruption à l’été 2020.
M. Borissov va-t-il pour autant réussir à former une majorité pour gouverner? Les négociations s’annoncent compliquées, les analystes évoquant déjà le spectre d’un septième vote à l’automne. Dans les bureaux de vote de Sofia, les habitants ont été peu nombreux à se déplacer: le taux de participation est estimé à quelque 30%, au plus bas depuis des décennies.
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