Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov © Belga

La Russie « suit avec attention » la situation en Europe où l’extrême droite progresse

Les bons résultats des partis d’extrême droite en Europe sont souvent considérés comme favorables au régime de Moscou. Le Kremlin sera d’ailleurs particulièrement attentif à la situation où la forte poussée du RN met e difficulté le président Emmanuel Macron, un dirigeant pas vraiment en phase avec le pouvoir russe.

Le Kremlin a déclaré lundi suivre « avec attention » la montée des partis d’extrême droite, souvent considérés comme plus favorables à la Russie, en Europe à l’issue des élections européennes.

« La majorité (au Parlement européen) sera pro-européenne et pro-ukrainienne (…) mais nous pouvons voir la dynamique des partis de droite qui gagnent en popularité », a noté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.  « Il semble qu’avec le temps, les partis de droite seront sur les talons (des partis pro-européens) et nous suivons ce processus avec attention », a-t-il ajouté.

S’agissant de la France, où le président Emmanuel Macron a convoqué des législatives anticipées du fait de la poussée du Rassemblement national (RN, extrême droite), M. Peskov a assuré ne pas vouloir « s’ingérer dans les affaires intérieures » mais a assuré que Moscou suivait aussi de près la situation, d’autant que le chef de l’Etat français est devenu l’un des critiques les plus féroces du Kremlin à cause de l’assaut russe contre l’Ukraine. « Nous allons suivre tout cela avec attention, d’autant plus qu’on mesure l’attitude extrêmement inamicale, voire hostile, des dirigeants français à l’égard de notre pays », a dit le porte-parole du président russe.

Le RN est arrivé largement en tête en France à l’occasion des élections européennes dimanche, conduisant M. Macron à convoquer des législatives anticipées pour les 30 juin et 7 juillet. 

Longtemps considéré comme prorusse, le RN a pris ses distances avec Moscou depuis le déclenchement de l’offensive contre l’Ukraine en février 2022 mais critique l’ampleur du soutien que M. Macron veut accorder à Kiev.

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