Un pompier tient une poubelle à côté d'un tas d'ordures en feu devant l'Opéra Garnier lors d'une manifestation quelques jours après que le gouvernement a fait passer une réforme des retraites au Parlement sans vote, en utilisant l'article 49,3 de la Constitution à Paris le 20 mars 2023. © Christophe Archambault/AFP

Réformes des retraites: la tension monte dans différents endroits à Paris, 101 interpellations

Feux de poubelles, barricades, cortèges arpentant les rues: des points de tension sporadiques ont émaillé plusieurs artères du centre de Paris lundi soir, juste après l’adoption de la réforme des retraites avec l’appui de l’article 49.3, selon des journalistes de l’AFP.

Peu avant 22H30, 101 personnes avaient été interpellées au cours de ces incidents, selon une source policière. Après le rejet de la motion de censure contre le gouvernement d’Elisabeth Borne, quelques centaines de personnes, rejointes par des députés de la France Insoumise (LFI), se sont d’abord rassemblées, non loin de l’Assemblée nationale, Place Vauban (VIIe arrondissement), avant d’être canalisées par les forces de l’ordre.

Puis, des feux de poubelles et affrontements avec les forces de l’ordre ont été repérés dans le quartier de la gare Saint-Lazare (IXe), autour de la place de l’Opéra, où de nombreux cars de CRS étaient stationnés.

Des personnes passent devant des ordures en feu lors d’une manifestation quelques jours après que le gouvernement a fait passer une réforme des retraites au parlement sans vote, en utilisant l’article 49,3 de la constitution à Lyon, dans l’est de la France, le 20 mars 2023.(Photo de Jeff Pachouda/AFP)

Un cortège d’une centaine de personnes, jeunes pour la plupart, a ensuite parcouru peu après 21h00 la rue Réaumur et la rue Montmartre, renversant les poubelles des commerçants. Une centaine de personnes, selon une journaliste de l’AFP, étaient également au Châtelet, non loin de l’Hôtel de Ville. « On entend que les jeunes ne sont pas mobilisés. Nous voilà. C’est pour les retraites et pour le reste. C’est un tout, une accumulation », a expliqué à l’AFP une étudiante désirant rester anonyme, la manifestation n’étant pas déclarée.

Pour tenter de les dissuader de poursuivre leur périple, les forces de l’ordre ont employé à plusieurs reprises des gaz lacrymogènes.

La police anti-émeute française forme un cordon près d’un nuage de gaz lacrymogène. (Photo de Jeff Pachouda/AFP)

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